Atalaku ou les rois de l’ambiance


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arton4788

Quand le ndombolo rencontre le zouglou ivoirien, la jump up et le ragga créoles, le bikutsi camerounais ou le rap français il faut s’attendre à du grabuge. Concept album explosif, Atalaku décloisonne la musique congolaise avec brio.

Il y a eu le Bisso na Bisso, il y a maintenant Atalaku. Un même concept pour deux démarches artistiques différentes. Si le Bisso partait de France à la rencontre du Congo, Atalaku emprunte le chemin inverse en passant par l’Afrique et les Antilles. Sur une base ndombolo, les meilleurs animateurs congolais se frottent aux artistes zouglou, ragga, jump up, rap et bikutsi pour une même fête musicale. Explosif.

Au centre de l’album et pour une fois au devant de l’affiche : les animateurs. Pièces maîtresses de la musique congolaise, ils sont d’ordinaire chargés de chauffer la salle, de lancer les chorégraphies et de mener le back vocal derrière les chanteurs du groupe. Atalaku,  » regarde par ici  » en kicongo, désigne ces ambianceurs capables à eux seuls d’assurer le show. Killa Mbongo d’Extra Musica, Océan de Quartier Latin, Nono Manzanza et Chalélé ont fait le déplacement pour dynamiter l’ambiance.

Passi et Papa Wemba

Si l’on note parmi les titres un morceau avec Passi et Papa Wemba (alias Mwalimu), il ne s’agit pas, loin s’en faut du meilleur de l’album. Atalakulypse Now annonce la couleur dès l’entame du disque. Atalaku sera chaleureux, tonique, puissant et coloré. La maîtrise ndombolo est parfaite et le son glisse facilement vers les vibes zouglou (sur le titre Sébé), rap ou ragga. Impossible de rester de glace, par exemple, à l’écoute du bien nommé morceau Ooch ooch (chaud chaud en argot urbain français), mélange de jump up, ragga, ndombolo radical pour vous faire bouger.

Au final, Atalaku signe une très bonne production qui commence d’ailleurs sérieusement à faire parler d’elle en Afrique et aux Antilles. Un peu trop décalé avec son calibrage club, seul le titre Calor na corpo jure peut-être avec l’ensemble. Mais attention danger, Atalaku reste l’un des gros coups de coeurs de la rédaction. Que nous ne saurions trop vous conseiller.

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