Assassinat mystérieux d’un diplomate français en Côte d’Ivoire


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Michel Niaucel, diplomate français, a été tué dans la nuit de mardi à mercredi, avec sa propre arme, à son domicile d’Abidjan, par des inconnus. Il était chargé des questions de sécurité à la délégation de l’Union Européenne. Les motifs de l’assassinat restent mystérieux.

Michel Niaucel, 53 ans, ancien commandant de gendarmerie, a été assassiné avec sa propre arme, dans la nuit de mardi à mercredi, à son domicile, à Abidjan, situé dans une résidence de l’Union Européenne, au Plateau, quartier des Affaires d’Abidjan, par des hommes non identifiés. Selon des sources diplomatiques, l’épouse et la fille de Michel Niaucel, âgée de 13 ans étaient présentes lors des faits. Il était chargé de la sécurité des opérations régionales de l’Union Européenne, selon l’Ambassade de France. Les motifs de cet assassinat sont, jusqu’à présent, inconnus.

Le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, souhaite que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat. « Une enquête a été engagée pour faire la lumière sur les circonstances de ce meurtre » a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay. « Dans la mesure où il y a eu effraction, le ou les auteurs de cet assassinat pourraient être des proches » a affirmé le porte-parole de l’Ambassade de France, Jacques Cuzi.

Le motif politique paraît peu vraisemblable

Malgré les relations diplomatiques glaciales entre Paris et Abidjan, le mobile politique ne semble pas être retenu, selon l’Ambassade de France, car les violences politiques ciblées contres les diplomates ou ressortissants occidentaux ont été rares ces derniers mois à Abidjan.

Les relations France Côte d’Ivoire se sont dégradées à la suite de la tentative d’un coup d’Etat des Forces Nouvelles de Soro contre Gbagbo en septembre 2002. La France a été accusée par le gouvernement en place de soutenir la rébellion.

Elles se sont encore détériorées à partir de novembre 2004, lorsqu’un bombardement de l’aviation ivoirienne a tué neuf soldats français à Bouaké. En représailles, l’armée française avait détruit l’aviation ivoirienne, provoquant une série de violentes manifestations anti-française à Abidjan.

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