Assassinat d’Eric de Putter : le doyen de la faculté arrêté


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Le Révérend Jean Bosco Nguen, vice-recteur de l’université protestante d’Afrique Centrale (UPAC), soupçonné d’être le commanditaire de l’assassinat d’Eric de Putter, l’enseignant français de 31 ans assassiné à coups de couteaux le dimanche 8 juillet au Cameroun, est placé en détention provisoire.

(De notre correspondant)

Les premiers éléments de l’enquête concernant l’assassinat à Yaoundé, capitale du Cameroun, du missionnaire français Eric de Putter sont connus. Après l’arrestation il y a deux semaines d’un pasteur centrafricain, doctorant à l’université protestante d’Afrique Centrale (UPAC), soupçonné de complicité dans l’assassinat du docteur Eric de Putter, c’est autour du Révérend Jean Bosco Nguen, vice-recteur et doyen de la faculté de théologie d’être inquiété par les enquêteurs. Selon des sources proches du dossier, les relations entre l’enseignant français de 31 ans et ce dernier étaient très tendues.

Au centre de la mésentente, la corruption et le plagiat qui avaient pignon sur rue au sein de la faculté et dont se plaignait constamment le missionnaire français. Selon les mêmes sources, les relations s’étaient davantage dégradées entre les deux hommes, quelques jours avant l’assassinat d’Eric de Putter. Ce meurtre aurait été perpétré pour le faire taire. C’est en tout cas ce qu’affirment les personnes interrogées par Afrik.com. Les enquêteurs, de leur coté, sont plus prudents et ne veulent faire aucun commentaire précisant juste que « l’enquête est encore en cours ».

Le 8 juillet, Eric de Putter, missionnaire français de 31 ans travaillant pour le service protestant des missions (Defap), a été retrouvé poignardé à son domicile de Yaoundé. Les proches de la victime nous ont fait savoir qu’il se sentait de plus en plus menacé. A les entendre, il entretenait des rapports tendus avec les responsables de l’établissement protestant en raison de ses dénonciations sur la gestion de la faculté. Ce contexte aurait poussé l’enseignant à avancer la date de son départ pour la France.

Pour faire toute la lumière sur ce crime, une enquête avait été mise sur pied entre les services consulaires de l’ambassade de France à Yaoundé et les forces de l’ordre du Cameroun. Une coalition qui permettra peut-être de mettre la main sur les responsables de ce meurtre qui courent toujours.

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