Après Casablanca, le roi Mohammed VI fait sanctionner à Tanger


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Le roi Mohammed VI
Le roi Mohammed VI

Après les fermes instructions du roi Mohammed VI, suite au drame dans un atelier textile de Tanger, le procureur près le tribunal de première instance de Tanger a décidé de déférer Adil Boulaili, propriétaire de l’atelier de textile, devant le parquet de la cour d’appel de la ville. Détenu à la prison locale, l’homme est poursuivi pour six chefs d’inculpation.

Propriétaire de l’atelier de confection textile de Tanger impliqué dans le drame du 8 février dernier, qui a fait au moins 29 morts et plusieurs blessés, Adil Boulaili, a été transféré hier mercredi 17 février 2021 à la prison locale de la ville de Tanger. L’homme, qui avait créé l’émoi et la consternation au Maroc et dans le monde entier, avait aussi irrité le roi du Maroc, Mohammed VI, qui ne pouvait tolérer que plus d’une vingtaine de vies humaines soient emportées par la volonté d’un seul homme.

Un homme visiblement mu que par ses seuls intérêts, exploitant des êtres humains dans des conditions… inhumaines. Ce qui lui a d’ailleurs valu d’être poursuivi pour six chefs d’inculpation. Le procureur près le tribunal de première instance de la ville a décidé de le poursuivre pour homicide involontaire, blessures involontaires, violation des dispositions de l’état d’urgence sanitaire, ouverture d’une entreprise sans autorisation, emploi de mineurs et enfin violation des conditions de santé et de sécurité.

Marié il y a à peine deux ans, sans enfants, Adil Boulaili est âgé de 35 ans. Ses proches ne tarissent pas d’éloges à son égard : ambitieux, bosseur et doté de qualités humaines. Certains de ses employés ont même pris sa défense. Il les avait inscrits à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), un fait rarissime pour ce genre de projets.

« On ne sentait pas qu’il était le patron. Il bossait avec nous à l’usine, souvent au sous-sol. Il mettait la main à la pâte. Il est toujours aux petits soins », déclare un proche du jeune entrepreneur Adil. Témoignages qui n’ont pas convaincu le procureur qui l’a placé sous mandat de dépôt. Outré par ce drame, le roi Mohammed VI avait requis des sanctions contre les auteurs de ce drame qui n’honore pas le royaume.

À rappeler que 29 ouvriers qui travaillaient pour la plupart depuis au moins 5 ans dans cette entreprise informelle, sont morts dans les inondations survenues dans les sous-sols d’une villa située au quartier Hay Ennasr à Braness qui abritait cet atelier de confection textile. L’usine emploie 130 personnes dispatchées en trois rotations. Cette sanction intervient après la fermeture, à Casablanca, de plusieurs usines qui n’étaient pas aux normes.

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