Angola : la grogne s’intensifie contre le Président Dos Santos, 10 manifestants arrêtés


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Les jeunes activistes angolais sont de plus en plus nombreux à demander le départ du Président Dos Santos. Alors qu’ils contestaient l’arrestation, en juin dernier, de 15 opposants, la police en a interpellé 10 d’entre eux, dont le journaliste d’opposition Gonçalves Vieira.

La grogne s’intensifie l’encontre du Président angolais, José Eduardo Dos Santos, au pouvoir depuis plus de 35 ans maintenant. De nombreux jeunes activistes angolais manifestent régulièrement dans le pays pour réclamer son départ. Mercredi, 10 manifestants, qui protestaient contre l’arrestation en juin dernier de 15 opposants angolais, ont été interpellés. Parmi les manifestants arrêtés figure le journaliste Gonçalves Vieira de la radio angolaise d’opposition Radio Despertar. Sa radio soutient régulièrement les appels à manifester des jeunes contestataires du régime. « Le journaliste figurait parmi les cinq personnes arrêtées avant même que la manifestation ait lieu «, selon un proche du mouvement, soulignant que « les cinq autres personnes ont été arrêtées pendant la manifestation ».

Les manifestants s’étaient retrouvés sur la place de l’Indépendance, à Luanda, en fin d’après-midi. Mais la police les y attendait depuis plusieurs heures et avait déployé un important dispositif de sécurité à travers toute la ville, selon plusieurs témoins.

Il faut dire que depuis mars 2011, de nombreux jeunes manifestent régulièrement pour exiger le départ du Président angolais et de meilleures conditions de vie. Le dirigeant angolais, dont le pays a une croissance économique en très bonne santé incitant les investisseurs étrangers, est accusé d’accaparer le pouvoir et de profiter, avec son clan et ses partisans, des retombées de la manne pétrolière.
Les manifestations, qui sont systématiquement interdites dans le pays, sont réprimées par la police, le plus souvent dans la violence. Les 15 militants opposants au régime, accusés de vouloir renverser le Président Jose Eduardo dos Santos, sont toujours sous les verrous, depuis juin. Leur arrestation a provoqué de virulentes critiques contre le régime dans le pays comme à l’étranger.

Depuis la fin de la guerre civile de 1975 à 2002 qui a fait 500 000 morts, bien que l’Angola ait connu une forte croissance économique, la situation sociale n’a guère évolué. Une majorité de la population vit toujours avec moins de deux dollars par jour. Alors que Luanda, est toujours la ville la plus chère du monde, il n’est pas rare d’y voir des bidonvilles, qui servent d’habitations aux plus démunis.

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