Algérie, Maroc : Tebboune tacle à nouveau Mohammed VI sur le Sahara


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Abdelmadjid Tebboune et Mohammed VI
Le Président Abdelmadjid Tebboune et le roi Mohammed VI

La reconnaissance par Israël de la marocanité du Sahara passe mal en Algérie. Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas raté le roi Mohammed VI dont il dénonce l’attitude « d’occupant ».

Lundi, le Maroc annonçait que l’État Hébreu avait reconnu la marocanité du Sahara. Seulement, Alger se dit convaincu que le Maroc et Israël défendent « une même idéologie, une même vision de la colonisation ». Dans son communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères estime que cette décision prise par Israël ne fait que démontrer « l’harmonie des politiques des occupants ». Laquelle décision a été annoncée par le cabinet royal.

Pour les autorités algériennes, cette nouvelle posture des autorités israéliennes qui rejoignent Rabat, démontre « leur complicité dans la violation des lois internationales ». Alger, toujours dans son communiqué, dénonce « l’empiètement du droit légitime du peuple palestinien à établir son État indépendant avec Jérusalem pour capitale et du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

« Fuite en avant adoptée par l’occupation marocaine »

Selon le gouvernement algérien, cette reconnaissance n’est autre qu’un « nouveau maillon dans la série de manœuvres et de la politique de fuite en avant adoptée par l’occupation marocaine ». Un gros pavé à nouveau jeté par Alger dans le jardin marocain. Notons que ce n’est pas la première fois que l’Algérie s’en prend ouvertement au Maroc, surtout s’agissant de la brûlante question du Sahara Occidental.

En juin 2021, en effet, dans une interview accordée au magazine français Le Point, le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait exprimé son soutien au Front Polisario, branche armée du Sahara. Le dirigeant avait en outre appelé le Maroc à « respecter le droit international » et « le droit à l’autodétermination des Sahraouis », ajoutant que le mouvement « fait face à des difficultés croissantes pour contenir sa jeunesse ».

« Problème de décolonisation qui doit être résolu »

Un peu plus tôt, en avril 2021, le ministre algérien des Affaires étrangères de l’époque, Sabri Boukadoum, s’était confié au journal espagnol El Pais. Évoquant le Sahara Occidental, le diplomate avait indiqué qu’il s’agissait « d’un problème de décolonisation qui doit être résolu par l’autodétermination ». Selon le ministre algérien, on « prend une résolution, puis une autre… qui ne mène à rien, seulement au blocus et on sait déjà qui bloque ».

Parlant du Maroc, sans le citer, l’ancien chef de la diplomatie algérienne avait enfoncé : « certains pays passent leur temps à insulter ». Et d’interpeller le royaume ibérique sur la Sahara Occidental. « L’Espagne a une responsabilité historique, elle ne peut pas se cacher derrière les Nations Unies. Elle a une responsabilité particulière et doit intervenir », avait insisté Sabri Boukadoum.

Lire : Maroc : galvanisé par Israël, Mohammed VI nargue l’Algérie sur le Sahara

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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