Algérie : les élections locales boudées par la population


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Les élections locales sont prévues pour le 29 novembre prochain. Après neuf jours de campagne électorale, les formations politiques en lice tentent tant bien que mal de convaincre les électeurs de voter pour elles, même si elles font face à l’indifférence de la population.

(De notre correspondant)

L’indifférence de la population est perceptible. Au 9eme jour de la campagne électorale pour les prochaines élections locales du 29 novembre, les 52 formations politiques et les indépendants en lice buttent toujours sur l’indifférence de la population.

Cette ambiance morose qui caractérise la campagne en question depuis son lancement le 4 novembre, procure déjà un sentiment d’inquiétude aux futurs maires, aux prochains membres de l’exécutif local ainsi qu’à ceux de l’Assemblée de wilaya en quête pour une « cagnotte » des 20.673.818 voies à réunir pour combler les 1.541 Assemblées populaires communales (APC) et 48 Assemblées populaires de wilayas (APW) que compte le pays.

Les tribuns engagés dans la course sortent plusieurs types d’arguments pour être persuasifs et convaincants, mais le désintéressement de la population à travers presque tout le territoire national transforme cette joute en un rendez-vous insipide et sans âme. Bien que les communes et les wilayas restent les institutions les plus proches des préoccupations des citoyens, la campagne pour l’élection de leurs membres ne suscite pas l’engouement souhaité, ce qui donne déjà un sentiment d’inquiétude aux futurs élus.

La population est déçue

« En vérité en quoi tout ce bruit de campagne peut nous intéresser… Puisque tous ceux que nous avions élus dans le passé ont fini par tourner le dos à nos préoccupations. Donc ils dansent pour rien, et personne ne leur accorde un quelconque crédit », déclare Afrik.com, désabusé, un sexagénaire dans la région de Kabylie. Pour y remédier, les représentants de certaines formations politiques optent pour un travail de proximité en allant eux-mêmes à la rencontre de groupes de citoyens, mais ils buttent sur la même froideur.

Du côté des pouvoirs publics, la promesse de mobiliser « tous les moyens nécessaires » pour en assurer la réussite ne manque pas, mais au neuvième jour de la campagne, on ne se bouscule pas devant les 4.313 structures mobilisées pour la circonstance. Au total, 2.122 salles, 943 stades, 960 espaces publics et 287 autres infrastructures sont réquisitionnés pour les besoins de cette campagne, précédée par l’installation, le 17 octobre, de la commission nationale de surveillance des élections locales.

Celle-ci est composée de représentants de 52 partis politiques, en plus d’un représentant des listes indépendantes qui doit y prendre part. Pas moins de 48.000 bureaux de vote assureront le 29 novembre l’accueil des électeurs à travers les 1.541 Communes regroupées autour de 227 Daïras et les 48 wilayas que compte le pays.

Le front des forces socialistes, par le biais de son premier chef de file Ali Laskri, exhorte ses candidats à se pencher davantage sur les préoccupations des citoyens, histoire de faire adhérer le maximum de « fidèles » aux thèses de son parti. De son coté, la présidente du parti des travailleurs, Louiza Hanoun a préfére axer sa campagne sur la nature « affairiste » de certains cercles du pouvoir pour tenter de convaincre.

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