Algérie : la pêche a des reflets d’argent


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Drapeau de l'Algérie
Drapeau de l'Algérie

Le gouvernement engage un ambitieux programme de développement des ressources halieutiques. Et multiplie les partenariats entre professionnels, chercheurs et pays méditerranéens.

Les dirigeants algériens fondent de grands espoirs sur le développement de la pêche.  » Un élément essentiel dans notre politique de sécurité alimentaire  » reconnaît-on au tout nouveau ministère de la pêche et des ressources halieutiques à Alger.

Outre la création dudit ministère (une première depuis l’indépendance) les autorités ont appuyé l’adhésion du pays à la Commission internationale des thonidés (ICAT), qui sera officielle sous quinzaine, et renforcé les sanctions contre la pêche illicite. Mieux : la pêche fait l’objet d’une loi cadre qui sera débattue au Parlement lors de la prochaine session.

Objectif : moraliser et professionnaliser les filières, former, impliquer la recherche et développer les collaborations internationales. Bref, passer d’une exploitation des ressources de type artisanal à des modes d’exploitation  » intelligents, alliant développement et respect de la bio-masse « , affirme A Sharif, responsable de la communication au sein du ministère. La future loi cadre entend jeter les bases d’une aquaculture nationale, de politiques écologiques et de biologie marine, inexistantes en Algérie.

Sortir de l’artisanat

Le ministère qui se refuse à annoncer des objectifs chiffrés entend axer son ambitieuse politique de développement sur une mutualisation des exploitations. Ainsi les pêcheurs seront incités à se grouper en associations professionnelles. Des protocoles d’accord ont été signés avec les ministères du travail et du tourisme afin d’impliquer les chercheurs dans l’activité, créer des formations  » à la carte  » pour les professionnels et accroître les activités halieutiques autour des ports de pêche de la côte méditerranéenne.

Ces synergies évidentes, le ministère entend les greffer sur une coopération internationale qui permette que  » les 600 espèces existant dans le bassin méditerranéen, soient valorisées et exploitées « , a résumé hier, le ministre de la pêche, M Ahmar Ghoul, au sortir d’un séminaire portant sur la création d’une commission de coordination et de suivi regroupant chercheurs et professionnels.

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