Algérie : la bataille pour les présidentielles commence


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Le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaine, a annoncé mardi à Alger sa candidature officielle à l’élection présidentielle qui se tiendra en avril 2009. Louisa Hanoune lui a emboîté le pas annonçant que son organisation, le Parti des travailleurs, présentera aussi un candidat.

Notre correspondant en Algérie

Ali Fawzi Rebaine a ouvert le bal, ce mardi, en se portant candidat au prochain scrutin présidentiel, prévu au mois d’avril de l’année prochaine. Le Parti des travailleurs, comme l’a annoncé quelques heures plus tard son leader, Louisa Hanoune, présentera également un candidat à la course à la magistrature suprême. La bataille aux présidentielles a ainsi commencé en Algérie où chacun des principaux acteurs choisit son champion et un programme à présenter au peuple qui perd de plus en plus l’espoir quant à un avenir meilleur.

Un programme global sur les différentes préoccupations du peuple, celles liées notamment aux droits de l’homme, aux libertés, au pluralisme syndical et au chômage est proposé par Ali Fawzi Rebaine.

La conjoncture économique internationale et la « mal vie » des Algériens, qui les pousse à fuire le pays, constituera à coup sûr la colonne vertébrale du message électoral de Louisa Hanoune. Son message politique, ancré parmi la masse des Algériens pauvres, s’étend de plus en plus aux autres couches de la société. Les résultats des dernières élections législatives où le Parti des travailleurs a réussi à obtenir 291 312 voix et 26 sièges à l’assemblée populaire nationale (APN), corroborent d’ailleurs cette évolution.

Vers un troisième mandat de Bouteflika?

La situation chaotique que traverse le pays, notamment sur le plan sécuritaire, l’émergence de la délinquance et la multiplication des réseaux maffieux, sera aussi un thème qu’essayeront de traiter les futurs candidats, qui n’ont pas encore annoncé leur candidature.

L’amendement de la constitution permettant au président Bouteflika de briguer un troisième mandat, entériné par la quasi-totalité des parlementaires, n’a pas été du goût des démocrates du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) et du Front des forces socialistes (FFS) qui y voient un « enterrement » des principes démocratiques.

Nombreux sont ceux qui pensent qu’Abdelaziz Bouteflika succédera à lui-même en raison du trucage électoral, une pratique qui n’a jamais disparu des mœurs politiques algériennes.

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