Algérie : début de la campagne électorale


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La campagne électorale n’en est qu’à son deuxième jour et déjà, les partis, coalitions et indépendants en lice pour les élections législatives du 10 mai recourent à tous les moyens pour gagner la confiance des électeurs.

(De notre correspondant)

Les moyens logistiques ne font pas défaut durant cette campagne menée tambour battant et pendant laquelle tous les acteurs se lancent dans une course contre la montre pour convaincre le maximum d’électeurs. Pas moins de 44 partis sont présents lors de ces élections (le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a décidé de la boycotter) et ils disposent de tous les moyens de communication nécessaires pour atteindre leurs objectifs.

La transparence et la clarté sont de nouveau les slogans des pouvoirs publics qui s’affairent à la préparation des supports d’affichage, des créneaux de passage à la radio et à la télévision, des salles et espaces réservés aux meetings pour les différents participants. La Commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives (CNISEL) qui régule le volume horaire de passage des partis est débordée. L’article 180 de la loi électorale fixe que la CNISEL « délibère sur la répartition de l’égal accès aux médias publics entre les candidats ». Cette répartition se doit d’être respectée scrupuleusement pour la réussite de cette échéance qui ne suscite pourtant pas un intérêt particulier parmi la population qui considère que les « jeux sont déjà faits ». Idriss Rebouh, membre du bureau du Front pour le changement (FC) considère que « la participation massive des électeurs à ces élections législatives est nécessaire pour assurer le changement dans les différents appareils de l’Etat ».

La présence renforcée des médias

Côté médiatique, un centre de presse est déjà installé au palais des Nations à Club des Pins pour assurer dans les meilleures conditions l’enregistrement et la diffusion des interventions des représentants des partis politiques ainsi que des candidats indépendants. Doté de moyens ultramodernes d’enregistrement, un « vidéobus » itinérant assurera également la couverture de cette joute électorale avec un staff étoffé de cent journalistes et techniciens. Chaque wilaya (division administrative) voit une équipe médiatique mobilisée pour assurer sa couverture. Pourtant, certains se refusent à tout faux-espoir. « C’est uniquement durant cette campagne que les marchands du haut profil rencontrent les citoyens pour gagner leur voix. Une fois élus, les parlementaires s’engageront dans le business et les affaires engendrant de l’argent sale. C’est ce qui nous fait penser que ces élections législatives ne peuvent aucunement changer le fonctionnement médiocre des institutions de notre pays qui est au bord de la faillite », note F. Zoubir, un étudiant.

Dans cette optique, l’Algérie a fait appel à des observateurs étrangers pour suivre le déroulement du processus électoral et en assurer la transparence et la crédibilité. Plus de cinq cents observateurs internationaux suivront ce scrutin dont cent vingt observateurs de l’Union européenne (UE), deux cents de l’Union africaine (UA), cent de la Ligue arabe, dix de l’ONU et vingt de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), en plus des deux délégations des ONG Carter et NDA, qui avaient confirmé l’envoi de leurs observateurs. Une campagne contre l’abstention est également engagée pour encourager les citoyens au vote.

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