Algérie : Belmadi crache ses vérités !


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Djamel Belmadi
Djamel Belmadi

Le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, n’a pas porté de gant, lors de son interview avec la Radio Chaîne 3. Il est revenu sur l’actualité immédiate de sa sélection nationale et a pris position quant aux différentes polémiques qu’elle traverse. Belmadi a eu, notamment, à se plaindre du manque d’implication de certains de ses joueurs qui, dit-il, n’ont pas fait les efforts nécessaires pour venir en sélection au moment où leurs clubs respectifs, en pleine pandémie mondiale, désiraient les retenir.

Après une très bonne campagne de qualifications pour la CAN 2021, avec 4 victoires et 2 nuls, 19 buts inscrits et 6 encaissés, l’Algérie, qui a égalé au passage le record d’invincibilité de 24 matchs de l’Égypte, devrait voguer sur une actualité sereine et positive. Sauf que différentes polémiques rythment le quotidien de la bande à Riyad Mahrez. D’abord, c’est une crise institutionnelle, qui a vu Kheireddine Zetchi se retirer de la course à la présidence de la CAF (remportée, depuis, par un candidat sud-africain décrit comme proche de Gianni Infantino, ndlr).

Ensuite, c’est une seconde crise institutionnelle qui a vu ce même Kheireddine Zetchi ne pas se représenter à la tête de la Fédération algérienne de football. Et le sélectionneur, Djamel Belmadi, n’a pas manqué de s’en émouvoir. « L’équipe nationale n’est pas un club, où l’on choisit de venir ou de ne pas venir. Il y a déjà une vaste concurrence qui est installée, avec des joueurs qui ont soif de victoire d’un côté, et de l’autre, des jeunes qui souhaitent monter et s’installer. Nous n’avons pas de temps à perdre avec les indécis, et nous avons déjà des objectifs fabuleux à atteindre, comme la qualification en Coupe du monde », a-t-il dit, tout en résumant sa pensée : « L’équipe nationale n’est plus accessoire, elle doit être au cœur de la carrière d’un joueur ».

Djamel Belmadi a été invité à réagir sur la polémique liée à la non-sélection de certains joueurs comme Zinedine Ferhat (Nîmes) ou Andy Delort (Montpellier). « Regardez Islam Slimani. Il appartient à un grand club, avec un président charismatique, pourtant, il a harcelé sa direction pour avoir le droit de jouer les deux matchs, notamment le déplacement en Zambie. Je n’ai pas meilleur exemple de ce qu’est un joueur qui s’investit. Malheureusement, ça n’a pas été le cas d’autres joueurs, qui n’ont pas eu la même envie. Ce que je n’ai pas aimé », a expliqué le sélectionneur algérien. Belmadi va plus loin, citant le cas de la Côte d’Ivoire, dont la génération dorée Didier Drogba, Didier Zokora, Emmanuel Eboué, Yaya Touré, Kolo Touré., n’a rien gagné parce que : « C’est un problème de manque d’investissement avec la sélection qui ne se retrouve pas en club ».

Sur la questions des prochaines élections de la Fédération algérienne de football (FAF), le 15 avril 2021, Djamel Belmadi indique : « Bien sûr que je suis de près le déroulement de l’élection du nouveau président de la Fédération. J’espère beaucoup qu’il ne sera pas sur un projet personnel. Aujourd’hui, je sais quel est mon rôle et je sais rester à ma place de sélectionneur. Pour autant, si je ne dépasse pas les limites, je ne serai pas prêt à tout accepter. Les autorités ont tenu à m’inviter pour me demander mon avis et me rassurer à ce sujet, j’ai répondu favorablement à leur demande », a-t-il ajouté.

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