Alger : une tripartite pour le relèvement des salaires


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Drapeau de l'Algérie
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Gouvernement et partenaires sociaux se sont mis d’accord pour une augmentation du salaire minimum. La balance commerciale algérienne est positive. Grâce au prix élevé du pétrole. La Centrale syndicale veut profiter de cette manne.

Le sommet entre l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) le gouvernement et le patronat s’est ouvert hier à Alger. Au menu, la hausse des salaires. Paradoxalement, les trois partenaires sont tous pour une augmentation des salaires. Pour des raisons différentes. Leur unique divergence est le taux de cette augmentation.

C’est sur fond de grogne sociale que cette tripartite a eu lieu. Le pouvoir d’achat des Algériens n’arrête pas de chuter. Le gouvernement est débordé sur sa gauche par certains de ses ministres mêmes. Excédés par le tournant libéral du premier ministre, Ali Benflis. Le principal syndicat, UGTA, voit ses militants le déserter pour sa mollesse, ou se voit même accuser d’être un relais du pouvoir. Et le patronat veut des mesures d’aides fiscales et financières de l’Etat.

Le salaire minimum à 7 500 dinars

Ils sont arrivés tous les trois à ce consensus : augmenter les salaires. Le salaire national minimum garanti (SNMG)est de 6 000 dinars (environ 600 FF). Le secrétaire général de l’UGTA, Sidi-Saïd, veut un salaire minimum à

15 000 dinars pour tout le monde. Pour le très libéral ministre de l’Economie, Benachenhou, il est hors de question de relever le SNMG à plus de 7 500 dinars. Et uniquement pour les fonctionnaires. Pourtant, le patronat est favorable à ce relèvement de rémunération. Le premier ministre a voulu calmer les ardeurs de la Centrale syndicale en fixant la barre, lui aussi, à 7 500 dinars.

Sidi-Saïd se sait acculé à réaliser des miracles s’il veut la survie de son syndicat. D’où ses surenchères. Mais en fin politique, il sait lâcher du lest. Il s’est déjà résolu à la barre de 7 500 DA mais refuse que cette augmentation se fasse par tranches. En privé, les responsables syndicaux misent sur un salaire minimum à 9 000 dinars.

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