Air Madagascar sauvé


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Air Madagascar évite la banqueroute. Les créanciers du transporteur malgache ont accepté, jeudi, d’annuler la moitié de la dette de la compagnie et d’échelonner le paiement du nouveau solde.

Les autorités malgaches peuvent pousser un cri de soulagement. Air Madagascar, la compagnie aérienne nationale, ne mettra pas la clef sous le paillasson. Les créanciers du transporteur ont consenti, jeudi à Antananarivo, à annuler la moitié de la dette de la société et à ré-échelonner le restant sur trois ans.

Touchée de plein fouet par la crise politique malgache du début de l’année, l’activité de la compagnie fonctionnait au ralenti. Avec des baisses enregistrées par rapport au premier semestre 2001 de 66% sur le trafic voyageur et de 71% sur le fret, les recettes d’Air Madagascar se sont taries. Et les comptes ont plongé dans le rouge. Le montant de sa dette s’élevait à 47 millions de dollars. Une santé financière moribonde qui hypothéquait la privatisation de la société (l’Etat détient 89,58% des parts) et menaçait même jusqu’à son existence.

10 millions de dollars de l’Etat

A l’issue d’une réunion fleuve de 10 heures, les 139 créanciers présents ont décidé au vote de sauver Air Madagascar en ramenant sa dette à 23,5 millions de dollars (75% de oui contre 21% de non). Dont la moitié payable avant la fin de l’année. La compagnie a trois ans pour s’acquitter du solde. Et peut envisager un avenir plus serein. D’autant que l’Etat va lui aussi mettre la main au portefeuille en débloquant 10 millions de dollars pour aider à régler la note. Il ne reste au transporteur qu’à trouver 1,7 million avant Noël, soit 3% de sa dette initiale.

Pour opérer une restructuration de la société, les autorités malgaches avaient confié, en août dernier, à l’Allemand Klaus Oschlies, de Lufthansa Consulting, les rênes d’Air Madagascar. Un contrat de 21 mois, sous le signe de la coopération, pour redresser la barre et restaurer la confiance des partenaires économiques. La nouvelle équipe de direction respire. Elle a désormais tout le loisir de mettre en oeuvre sa politique.

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