Air Afrique multiplie par quinze ses participations dans Air Mauritanie


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Drapeau de la Mauritanie
Drapeau de la Mauritanie

La compagnie multinationale africaine a décidé de faire passer son taux de participation dans la compagnie mauritanienne de 2% à 34%. Bizarre, bizarre au vu des difficultés que connaît Air Afrique.

Air Afrique a racheté 32% des actions d’Air Mauritanie, selon un communiqué du directeur général de la compagnie multinationale, M Pape Sow Thiam, repris par l’agence PANA. Air Afrique qui détenait déjà 2% des parts de la compagnie nationale mauritanienne devient ainsi le partenaire stratégique de Nouakchott.

Cette annonce ne manque pas de susciter des interrogations au sein même de la compagnie dont la dette par avion s’élève à 132 milliards de francs CFA (203, 6 millions de FF). Le directeur général sénégalais avait réuni à grand peine 31 milliards de francs CFA pour payer les assureurs crédits – dont le Crédit lyonnais – qui ont ordonné en 1998, la saisie de quatre Airbus pour cause d’impayés.

De grosses casseroles

 » Tout n’est pas clair, admet-on au siège parisien d’Air Afrique, d’autant que nous sommes en plein plan social. Nous avons appris la nouvelle par la presse. Abidjan (siège de la compagnie Ndlr) ne nous a informé de rien « .

Interrogations encore, quand on sait que M Thiam avait déclaré récemment son intention de voir la compagnie aérienne  » adossée à une autre plus importante « . En d’autres termes pour survivre, Air Afrique doit être rachetée par un plus gros poisson européen ou américain.

C’est dire la perplexité des salariés devant cette brusque prise de participations dans le capital d’Air Mauritanie, compagnie qui concentre – en pire – les casseroles de sa grande soeur panafricaine.

Il y a deux ans déjà, des avions ATR surfacturés avaient été saisis par les fournisseurs étrangers pour cause d’accumulation d’impayés, selon un communiqué de presse de l’Union des forces mauritaniennes (opposition). De même source, 114 employés, soit le tiers des effectifs de la compagnie nationale avaient été mis à la porte. En outre, le problème de l’insécurité y est prégnant, comme l’indique le crash de Tidjika, en juillet 1996.

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