Afrique du sud : zoom sur le kwaito


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Danse Kwaito
Danse Kwaito

Tendance musicale du ghetto, le kwaito se veut celle de cette jeunesse des townships, qui en dépit de la fin de l’apartheid, se revendique comme telle.

Le kwaito est né entre la fin des années 80 et le début des années 90. Ce nouveau son est fortement marqué par la musique house. En effet, il se caractérise par une base musicale house entrecoupée de paroles en dialecte et en argot sud-africains. Il subit néanmoins chez certains artistes des influences R&B, ragga et hip-hop.

Sa genèse peut se résumer en quelques mots. Des disc-jockeys – Arthur Mokate, M’du Masilela, entre autres, produisent leur propre musique house et la diffusent dans les boîtes de nuit branchées de Jo’burg (Johannesbourg). Ce seront les débuts avérés du kwaito. La vague s’étendra rapidement puisque très vite adoptée, comme moyen d’expression, par la population jeune des townships.

La house à la sud-africaine

L’été 99 aura été celui où la concurrence de la house aura durement perturbé l’assise du kwaito en dehors de ses détracteurs habituels. Le kwaito est un genre musical, qui à l’instar de toutes les nouveautés ne fait pas l’unanimité, surtout chez les parents qui le jugent parfois vulgaire. Cependant la jeunesse sud-africaine ne peut résister à cette déferlante dont les figures emblématiques sont Arthur – la star du genre en l’occurrence, M’du , Boom Shaka, O’Da Meester, TZKee, Skeem pour ne citer que ceux-là. Souvent perçu comme un phénomène de mode, son succès londonien en avril 1999, montre que ce nouveau genre musical a trouvé son public au delà des frontières sud-africaines.

La musique sud-africaine devra donc inéluctablement compter avec le kwaito. En attendant trémoussons-nous au son de cette musique entraînante sur Afrik.com !

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