Afrique du Sud : ouverture du procès de Julius Malema poursuivi pour corruption


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Le procès de Julius Malema, poursuivi pour corruption, a débuté ce lundi à Polokwane, dans le nord de l’Afrique du Sud.

Le procès de l’ancien leader de la jeunesse de l’ANC, Julius Malema, a débuté ce lundi au tribunal de Polokwane, dans le nord de l’Afrique du Sud. Plusieurs centaines de ses partisans ont effectué le déplacement afin de manifester leur soutien. Julius Malema, poursuivi avec quatre autres personnes, est accusé de fraude, corruption, blanchiment d’argent et racket. Il est notamment soupçonné d’avoir perçu des rétro-commissions après que la société On-Point, dont sa holding familiale Ratanang est actionnaire, ait remporté un appel d’offres frauduleux au Limpopo. Ce dernier risque jusqu’à quinze ans de prison.

Actuellement en liberté sous caution, l’ancien président de la Ligue de jeunesse de l’ANC a été exclu du parti au pouvoir en 2012. Il a depuis formé son propre mouvement : « Economic Freedom Fighters » (EFF, Combattants de la liberté économique).

« Julius est innocent »

La procès ouvert ce lundi devrait durer jusqu’au 29 novembre. La province de Polokwane a été investie par les bérets rouges, symbole de ralliement au mouvement politique de Julius Malema. Une veillée de soutien a été organisée la nuit dernière en son honneur. Des images retransmises à la télévision nationale montraient des manifestants brandissant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire : « Julius est innocent ».

Julius Malema a vendu aux enchères, sous la pression du fisc, sa propriété de Johannesburg, sa ferme du Limpopo et des effets personnels. Cette séparation de biens intervient suite à un important redressement. Il a souvent été fait grief à Malema de suivre un train de vie luxueux. Une situation jugée décalée avec sa principale vision politique de défendre les classes sociales sud-africaines les plus défavorisées.

Désormais à la tête du EFF, Julius Malema défend ouvertement son souhait de voir les banques se nationaliser. Par ailleurs, son combat en faveur d’une réforme sur l’expropriation sans compensation des fermiers blancs est toujours d’actualité. Les analystes lui donnent de 4 à 7% des voix aux élections générales sud-africaines de l’an prochain.

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