Afrique du Sud : malaise du gouvernement après la mort de manifestants tués par la police


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Le gouvernement sud-africain a lancé un appel au calme ce mardi, au lendemain de la mort d’au moins deux manifestants, tués par les forces de l’ordre, dans la localité de Brits, près de Pretoria.

Une nouvelle affaire de plus qui met en cause la police sud-africaine, réputée pour ses répressions sans concession. Au pied du mur, le gouvernement a appelé au calme, ce mardi, au lendemain de la mort d’au moins deux manifestants, tués par des forces de l’ordre, lors d’une manifestation contre la pénurie d’eau courante, dans les townships de Mothutlung et Damonsville, à Brits, près de Pretoria.

Deux manifestants tués ou quatre ?

Les premiers éléments de l’enquête n’ont pas encore éclaircis les circonstances de la mort des deux victimes. De leur côté, des sources syndicales ont affirmé ce mardi que « quatre personnes étaient mortes et d’autres ont été hospitalisées » lors de cette fusillade policière. Affirmations que le porte-parole de la police, Sabata Mokgwabone, a démenti, arguant qu’à sa connaissance il n’y avait que deux morts.

« Les coupables seront sanctionnés »

Le ministre de la police, Nathi Mthethwa, a appelé « au respect de la loi », alors que la police des polices (IPID) a été dépêchée sur place, de même que la ministre-ajointe de la police, Makohotso Sotyu, qui devait se rendre auprès des familles. « Nous appelons le public à permettre à l’IPID de mener son enquête et à lui fournir toute information ou preuve, afin que l’on puisse déterminer qui a fait quoi et pourquoi. Nous tenons à assurer que tout agent reconnu coupable sera sanctionné », a précisé le ministre de la police.

La police sud-africaine est souvent débordée face à ce genre de manifestations récurrentes contre les mauvaises conditions de vie, dans les Townships notamment. Selon les estimations de la police, d’avril 2012 à mars 2013, il y a eu 1 882 manifestations publiques violentes, soit environ cinq par jour.

Assanatou Baldé
LIRE LA BIO
Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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