Afrique du Sud : Julius Malema veut mettre fin à l’arrogance des blancs


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Julius Malema

Le leader de l’EFF Julius Malema et Mbuyiseni Ndlozi ont comparu, hier mardi, devant le tribunal de Randburg, dans l’affaire de l’agression présumée d’un policier. Les deux hommes politiques sont accusés d’avoir violemment poussé un officier, lors des funérailles de Winnie Mandela, en 2018. Ils ont nié avoir agressé qui que ce soit.

Julius MalemaLeur comparution s’est déroulée alors que les tensions raciales sont vives en Afrique du Sud, après le meurtre, il y a quelques jours, d’un jeune fermier blanc dans la province du Free State, à 200 kilomètres de Johannesburg. « Ce garçon noir qui a tué un blanc doit aller pourrir en prison. Ce n’est pas notre problème. Nous ne protégeons pas les criminels », a assuré Julius Malema à ses partisans rassemblés devant le tribunal.

« Mais nous ne permettrons jamais aux hommes blancs de nous montrer ce qu’ils ont montré à Mandela, pendant les négociations. Ce n’est plus possible. Cette arrogance des blancs doit prendre fin. Elle ne peut plus être présente, après 25 ans de démocratie », a-t-il martelé. « Si tenir tête à un homme blanc fait de moi un voyou, je suis un fier voyou. Si tenir tête à un homme blanc fait de moi un fasciste, je suis un fier fasciste », a lancé Julius Malema.

Le leader de l’EFF aurait également sermonné des policiers noirs, lors de son discours à ses partisans, devant le tribunal. Il les a accusés d’être des lâches qui avaient peur d’arrêter des Blancs. Alors que plusieurs policiers devaient témoigner contre lui, il a lancé une pique à leur encontre. « Ils sont noirs à l’extérieur et blancs à l’intérieur. Ils sont ici pour défendre un homme blanc contre le leur », a-t-il déclaré.

Fermiers blancsÀ rappeler que plus de 500 agriculteurs s s’étaient rassemblés devant le siège du gouvernement à Pretoria: agenouillés sur la pelouse avec des drapeaux et des croix, en prière silencieuse. Le poing levé, ils avaient demandé au Président Cyril Ramaphosa de mettre fin à la violence sur les fermiers blancs, qui auraient fait 38 victimes depuis le début de l’année.

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