Afrique du Sud : deux manifestants tués par la police


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Deux personnes ont été abattues ce lundi par la police sud-africaine lors d’une manifestation contre des mauvaises conditions de vies, à Brits, localité voisine de Pretoria.

Nouvelle dérive de la police sud-africaine. Deux personnes ont été tuées ce lundi apparemment par des policiers, et deux autres blessées par balles lors d’une manifestation ce lundi contre le manque d’eau dans un lotissement à Brits, localité située près de la capitale Pretoria, selon le porte-parole de la police locale, le colonel Sabata Mokgwabone. « Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé », a-t-il ajouté, évitant de donner des détails et renvoyant sur la police des polices (IPID) qui ne savait rien dans l’immédiat. « Nos enquêteurs sont sur place et tentent d’établir les faits », a indiqué un porte-parole de l’IPID Moses Dlamini.

La manifestation a eu lieu près de Brits, une localité voisine du bassin minier de Rustenburg, rendu tristement célèbre par la tuerie de Marikana en août 2012 quand la police a abattu 34 mineurs en grève. Selon les médias locaux, les riverains étaient en colère car ils étaient privés d’eau depuis plusieurs mois et menaçaient de s’en prendre à la municipalité après avoir allumé des feux de pneus et jeté des pierres.

Les manifestations de ce genre sont récurrents en Afrique du Sud, tournant souvent à l’émeute. Selon les estimations de la police, d’avril 2012 à mars 2013, il y a eu 1 882 manifestations publiques violentes, soit environ cinq par jour. Seulement la police est mal lotie pour pour pouvoir y faire face.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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