
Une fusillade meurtrière a endeuillé la localité de Bekkersdal, au sud-ouest de Johannesburg, dans la nuit de samedi à dimanche. Neuf personnes ont été tuées et dix autres blessées lors de cette attaque armée survenue à proximité d’une taverne très fréquentée. Les assaillants ont ouvert le feu de manière indiscriminée avant de prendre la fuite.
Ce nouveau drame relance les inquiétudes autour de l’insécurité persistante dans la province du Gauteng.
Un raid meurtrier entre taverne et bitume
Le drame s’est noué aux alentours d’une heure du matin, heure locale. Selon les premiers éléments recueillis par la police sud-africaine, des assaillants circulant à bord de deux véhicules ont fait irruption devant une taverne, l’un de ces débits de boisson informels très fréquentés dans les zones périurbaines. Les hommes armés ont d’abord ouvert le feu sur les clients présents dans l’établissement avant de poursuivre leur funeste périple à l’extérieur. Dans leur fuite, les tireurs ont continué à faire usage de leurs armes de manière totalement aléatoire contre des passants. Parmi les victimes identifiées figure notamment un chauffeur de VTC qui, stationné devant le bar, attendait probablement une course avant d’être fauché par les balles.
Une chasse à l’homme dans l’incertitude
Face à l’atrocité des faits, les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une vaste opération de ratissage pour tenter de localiser les responsables. Cependant, l’identité des tireurs et leurs motivations demeurent, à ce stade, un mystère total. La porte-parole de la police provinciale, Brenda Muridili, a admis que les services de sécurité ne disposaient pas encore d’informations détaillées sur le profil des victimes, tandis que le commissaire provincial Fred Kekana s’est rendu sur place pour coordonner les recherches. Cette absence de mobile apparent renforce l’angoisse de la population locale, confrontée à une violence qui semble frapper au hasard.
Le spectre d’une criminalité hors de contrôle
Cette tuerie à Bekkersdal n’est malheureusement pas un cas isolé. Elle intervient à peine deux semaines après un massacre similaire à Pretoria, où onze personnes, dont un enfant de trois ans, avaient perdu la vie dans un foyer de travailleurs. Ces épisodes sanglants illustrent la crise profonde que traverse la nation arc-en-ciel, où la prolifération des armes à feu illégales et l’activité des gangs pèsent lourdement sur le quotidien. Avec une moyenne de 63 homicides par jour recensés entre avril et septembre derniers, l’Afrique du Sud continue de lutter contre une spirale de violence endémique que les autorités peinent à endiguer, malgré les promesses de fermeté.




