Afrique centrale : vers la création d’un réseau anti-corruption


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Le ministre gabonais de la Justice, Ida Reteno Assonouet, a ouvert lundi à Libreville un atelier sur la lutte anti-corruption en Afrique centrale. Selon les participants à ces assises, la corruption est une véritable gangrène qui mine la croissance économique dans la sous région. En vue d’endiguer ce phénomène, plusieurs experts tenteront durant trois jours de trouver des solutions à ce fléau.

Quels moyens mettre en œuvre pour endiguer la corruption en Afrique centrale ? C’est pour tenter de répondre à cette question qu’un atelier a été ouvert lundi à Libreville. Il se tiendra jusqu’à mercredi au sein de la capitale gabonaise. Le but est de parvenir à créer un réseau de lutte contre la corruption en Afrique centrale.

Parmi les participants à cette rencontre, les responsables des institutions de lutte contre la corruption ou autres structures chargées de combattre ce fléau dans les pays d’Afrique centrale, dont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tomé Et Principe et le Tchad. Le Gabon, lui, y est représenté par les responsables de la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite.

Les participants examineront également les efforts déployés par les gouvernements, la société civile et les partenaires techniques et financiers pour lutter contre ce fléau. Ils devraient mettre en place un comité de pilotage chargé d’élaborer le projet des textes fondamentaux du réseau tels que les statuts, le règlement interne et financier, le code d’éthique et le plan d’opération.

La corruption à l’origine de l’origine de l’injustice sociale

La corruption, le détournement des fonds publics et la mauvaise gouvernance financière, sont les maux qui minent les économies nationales en Afrique centrale. Mais le futur réseau devra avoir suffisamment de moyens humains, judiciaires et même politiques, pour espérer endiguer ce problème dans la sous région. Ce fléau est aussi à l’origine de l’injustice sociale, du déséquilibre dans la répartition des fruits de la croissance et des rancœurs des plus pauvres.

Le phénomène des pots de vin est présent à tous les niveaux des administrations publiques. La tâche est rude pour les responsables de ce réseau anti-corruption. Il faudra sensibiliser, faire pression et réprimer. Ce sera un combat long et ardu. Le ministre gabonais de la justice a reconnu à l’ouverture des travaux de cet atelier que la situation est « grave et inquiétante » d’où la nécessité d’agir vite.

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