Affaire de la série-web « Cirque noir », ce que le juge a décidé


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Cirque noir
Cirque noir

Poursuivis pour « diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et outrage public aux bonnes mœurs », les acteurs de la websérie « Cirque noir », le producteur Adama Ndiaye alias « Go » notamment, et les quatre acteurs, ont été condamnés par un tribunal de Dakar.

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict, ce vendredi 3 septembre 2021, s’agissant de l’affaire de la websérie « Cirque noir ». Poursuivis pour « diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs et outrage public aux bonnes mœurs », le producteur Adama Ndiaye alias « Go » et les quatre acteurs ont été condamnés à des peines avec sursis.

Le 27 août dernier, le parquet avait requis une peine de prison ferme de deux ans contre le producteur et un an contre les acteurs. Que leur reproche le juge sénégalais ? L’affaire porte sur la série-web « Cirque noir », qui présente un couple dénudé, en pleines relations sexuelles, caché par un drap. Des images « pornographiques » a jugé l’ONG religieuse Jamra, qui a porté plainte auprès de la direction de la lutte contre la cybersécurité de la police nationale.

La machine judiciaire s’est ainsi emballée et plusieurs personnes interpellées, dont le producteur et les acteurs. Ils sont passés, hier vendredi, devant le juge des flagrants délits. Le procureur, dans son réquisitoire, a reproché aux prévenus d’avoir provoqué volontairement le buzz avec des images choquantes juste pour gagner de l’argent, à travers une monétisation de leur production sur YouTube.

Le verdict est tombé au tribunal des flagrants délits de Dakar. Le producteur Adama Ndiaye alias « Go » a été condamné à une peine de 2 ans de prison assortis de sursis, alors que les quatre autres prévenus, les acteurs, ont écopé chacun d’une peine de 6 mois avec sursis. L’affaire fait toujours grand bruit au Sénégal avec une polémique qui enfle, chaque jour qui passe, et des avis partagés.

En effet, si certains sont pour cette intervention judiciaire « afin de règlementer le cinéma sénégalais », d’autres sont d’avis que « la liberté s’arrête là où commence celle des autres ». Et que la liberté de « la justice sénégalaise devrait s’arrêter là où commence celle des acteurs de cinéma, qui devraient bénéficier d’une certaine liberté d’agir. D’autant qu’il s’agit, dans ce cas précis, d’une websérie, exclusivement diffusé sur le net ».

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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