Affaire Chebeya : Kinshasa sommé de protéger la femme d’un policier mis en cause


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L’association congolaise de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans Voix, a appelé les autorités congolaises à protéger la femme d’un policier condamné pour meurtre dans l’affaire Chebeya. Floribert Chebeya, qui dirigeait cette organisation, avait été retrouvé mort, le 2 juin 2010, en périphérie de sa voiture, à Kinshasa.

L’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), a sommé, mercredi, les autorités congolaises à protéger Dadi Bumba Mayalale, l’épouse du major Paul Mwilambwe. Ce dernier a été condamné à mort en 2011 pour le meurtre de Floribert Chebeya et de son chauffeur, Fidèle Bazana. Floribert Chebeya, infatigable militant des droits de l’Homme en République démocratique du Congo (RDC), avait été retrouvé mort, le 2 juin 2010, en périphérie de sa voiture, à Kinshasa. Il dirigeait l’ONG VSV.

Bumba Mayalale a en effet affirmé avoir échappé à une tentative d’enlèvement, mardi, à Lubumbashi, la deuxième ville du pays, après avoir fait l’objet de menaces et d’intimidations. Elle a dit ne s’en être tirée que grâce à l’interposition de nombreux passants et craindre fortement pour sa sécurité et celle de ses enfants. Selon l’ONG VSV, la tentative d’enlèvement de Mme Dadi Bumba Mayalale relève des stratégies savamment mises en place par des personnes impliquées dans l’assassinat de Chebeya et Bazana en vue d’exercer de fortes pressions visant à dissuader son mari déterminé à dire la vérité sur les circonstances réelles du crime.

Le procès de ce double assassinat avait débouché, en 2011, sur la condamnation à mort de quatre policiers, dont trois par contumace, et d’un cinquième à la prison à vie. En fuite, Paul Mwilambwe avait mis en cause le général John Numbi, chef de la police nationale congolaise au moment des faits, dans le meurtre des deux hommes. Mais la justice congolaise a refusé que son témoignage soit produit lors du procès en appel de l’affaire, qui a été suspendu en mai 2013 et n’a jamais repris.

Assanatou Baldé
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Assanatou Baldé est une journaliste sénégalo-française installée à Paris, . Indépendante, elle signe régulièrement dans plusieurs médias panafricains et féminins — Afrik.com, Amina Magazine, K-World Magazine, Afrikastrategies ou encore la radio américaine AWR — traitant aussi bien d’actualité politique que de culture ou de success-stories entrepreneuriales . Engagée pour les droits humains, l’égalité femmes-hommes et les questions migratoires, elle a réalisé le documentaire « Un Paris d’exil », qui dévoile le quotidien précaire des demandeurs d’asile installés sous les ponts de la capitale française . Portée par un afro-optimisme assumé, Assanatou Baldé insiste, dans ses articles comme dans ses conférences, sur l’urgence de préparer la jeunesse africaine à l’horizon 2050 — date à laquelle le continent comptera près de 2,5 milliards d’habitants — en s’appuyant sur l’éducation, l’innovation et la mobilité internationale
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