Abidjan préfère les courts


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Drapeau de la Côte d'Ivoire
Drapeau de la Côte d'Ivoire

Les réalisateurs débutants ont la parole. Le concours  » Clap Ivoire « , qui récompense des courts-métrages amateurs, leur permet de se faire connaître pendant une semaine. Hauts comme trois bobines, ils sont l’avenir cinématographique de la Côte d’Ivoire.

Depuis jeudi, les jeunes réalisateurs sont à l’honneur en Côte d’Ivoire.  » Jeunes  » pour  » débutants  » dans la profession car  » le concours  » Clap Ivoire  » est ouvert à tous sans distinction d’âge ni de nationalité, pourvu que vous soyez résident en Côte d’Ivoire « , explique Honoré N’Zué, directeur depuis deux ans de la Compagnie nationale du cinéma et de l’audiovisuel (Civca), qui organise l’événement.

Le concours, initié en 1995 lors de la célébration du centenaire du cinéma, a pour but de faire découvrir et reconnaître la création cinématographique ivoirienne. Dix-huit personnes ont déposé leurs vidéogrammes, qui seront programmés chaque soir deux par deux. A la suite seront diffusés des courts ou longs métrages professionnels. Mardi prochain, le jury (un décorateur de cinéma, un journaliste, un homme de lettres, un cinéphile), présidé par Sidiki Bakaba (réalisateur, acteur et actuel président du Palais de la Culture à Abidjan) rendra son verdict pour désigner le meilleur vidéogramme et remettre le prix du plus jeune postulant.

La pellicule dans le sang

Cette année, le plus jeune réalisateur à s’être présenté a 12 ans.  » Nous n’avions pas posé d’exigence de format ou de matériel « , souligne Honoré N’Zué.  » Ils ont donc pu filmer avec ce qui leur tombait sous la main. Beta Cam, DV…  » Diversité des supports et des points de vue. Le président du Civca est enthousiaste :  » Nous avons déjà vu beaucoup de choses intéressantes.  » Les conférences et les débats qui rythment le concours sont ouverts à tous mais visent particulièrement ceux qui ont la pellicule dans le sang et souhaitent s’exprimer à travers l’outil audiovisuel.

Ainsi, des ateliers permettront aux réalisateurs en herbe de travailler sur la scénarisation et de manipuler le matériel de production. Malgré d’énormes problèmes économiques, la cherté des salles et le manque d’espace de diffusion, le cinéma ivoirien veut relever la tête. Cette nouvelle garde le lui permettra peut-être.

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