Abidjan : deux camps de gendarmerie attaqués


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Alors que la Côte d’Ivoire attend la nomination d’un Premier ministre de transition, des civils armés et non identifiés, ont simultanément lancé l’assaut, ce jeudi, contre deux camps de gendarmerie d’Abidjan. Les attaques, rapidement réprimées par les Forces armées nationales de Côte d’Ivoire, auraient donné lieu à des arrestations.

Les armes ont résonné, ce jeudi soir, en plusieurs points de la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Des civils ont pris les armes contre le camp de gendarmerie d’Agban, dans le très populaire quartier d’Adjamé (nord-ouest d’Abidjan) et contre l’escadron d’Abobo, vers 20 heures (GMT). Selon des sources proches de l’Etat-major des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), les attaquants auraient tenté de désarmer les gardes en faction dès leur arrivée au camp d’Agban. L’alerte donnée, assaillants et militaires auraient échangé des coups de feu pendant environ quarante minutes.

La situation est sous contrôle, selon les Fanci

Un témoin résidant dans le camp, dont les propos ont été recueillis par l’Associated Press (AP), affirme pourtant que les tirs n’auraient « duré [qu’]une dizaine de minutes ». Des habitants ont également signalé des échanges épars dans le quartier résidentiel des Deux Plateaux. Cependant, aucun lien avec les coups de feu tirés près de la caserne militaire d’Agban n’a été êté formellement établi. Un peu avant 21 heures, heure locale, les Fanci ont repris le contrôle de la situation et effectué quelques arrestations. De fait, des opérations de ratissage ont été entreprises et des patrouilles ont été lancées dans toute la zone gouvernementale. Celle, située au Sud, contrôlée par les Fanci alors que le Nord est aux mains des rebelles depuis le coup d’état du 19 septembre 2002. Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), qui semble t-il, s’attendaient à ce type d’opération, sont en alerte maximale et les routes d’accès à Abidjan sont fermées.

Des sources militaires ont indiqué que l’information selon laquelle « quelque chose » se préparait était connue depuis trois jours. Selon d’autres sources, les attaques d’Agban et d’Abobo pourraient être un prélude à une opération de plus grande envergure. Encore une fois, la zone sous contrôle gouvernemental semble loin d’être une forteresse imprenable, déjà, en juillet dernier, des postes de gendarmerie à Anyama et Agboville avaient été l’objet d’attaques perpétrées par des d’assaillants non identifiés. Elles avaient fait cinq morts parmi les policiers et dix-sept morts parmi les attaquants. Ces évènements interviennent au moment où le pays attend la nomination d’un Premier ministre de transition qui le mènera, avant la fin de l’année 2006, à des élections présidentielles régulières, gage du retour de la paix en Côte d’Ivoire.

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