Abdelaziz Belkhadem nouveau Premier ministre algérien


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Abdelaziz Belkhadem a été nommé mercredi à la tête du gouvernement algérien par le Président Abdelaziz Bouteflika. Il remplace Ahmed Ouyahia, que l’on savait sur le départ. Un départ diplomatiquement correct pour une arrivée surprise, d’autres personnes, autre que le représentant personnel du chef de l’Etat, étaient pressenties.

De notre partenaire El Watan

Le chef de l’Etat a désigné son représentant personnel et par ailleurs secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, un islamo-conservateur, comme successeur. Après avoir été « remercié », Ahmed Ouyahia a réitéré son « soutien total au Président Bouteflika pour la politique qu’il a imprimée au sujet de la réconciliation nationale, du renforcement de la sécurité et de l’édification économique ». Le désormais ancien chef de gouvernement a indiqué, en outre, que le chef de l’Etat « bénéficiera » toujours de son « appui permanent ».

Tout content et fier de prendre les commandes de l’Exécutif, qu’il a longtemps revendiquées, Abdelaziz Belkhadem a déclaré qu’il est « honoré » de la confiance placée en lui par le chef de l’Etat. Il dira encore que la nouvelle équipe gouvernementale sera connue « sous peu » et ce au terme des consultations qu’il devait entamer, mercredi après-midi, juste après sa nomination. La désignation de M.Belkhadem à la tête de l’Exécutif semble surprendre plus d’un, d’autant que tout le monde s’attendait à la nomination de Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, sinon celle de Chakib Khelil, dont les noms ont fait le tour des rédactions de la presse nationale.

Les indices d’un départ prochain étaient là

Selon des indiscrétions, M. Ouyahia a déposé sa démission depuis une semaine. D’ailleurs, il n’était pas dans la délégation accueillant, le 16 mai dernier, le Président vénézuélien, Hugo Rafael Chavez, en visite d’une journée en Algérie. Comme aussi, il n’a pas reçu, ainsi que prévu, le Premier ministre turc Erdogan, venu en Algérie le 22 mai. La démission de Ouyahia a un lien direct avec les attaques frontales et répétitives de Abdelaziz Belkhadem et de Bouguerra Soltani, président du Mouvement de la réforme nationale (MSP), lesquels ont revendiqué clairement son départ de la tête de l’Exécutif et de le remplacer par un « technocrate ». Soit un chef du gouvernement sans aucune appartenance partisane.

MM. Belkhadem et Soltani ont reproché à Ahmed Ouyahia son appartenance au RND, dont il est le secrétaire général. Appartenance qui risquerait, selon eux, d’influer sur les résultats des prochaines élections législatives, qui constituent un enjeu majeur pour le FLN et le MSP. Avec ce changement, Bouteflika leur a donc répondu favorablement. Mais aussi et surtout, il aura exaucé un vœu qui lui était cher, à savoir nommer son allié principal – qu’est Belkhadem – à la tête de l’Exécutif. Grâce à cette nomination, la révision de la Constitution, tant voulue par Bouteflika, ne serait qu’une simple question de temps. Le texte ayant déjà été préparé par le FLN.

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