Appelé « coco laakh » en wolof, le coco jaune tropical est très prisé par les Sénégalais, même si ce sont les Guinéens qui régulent le secteur, depuis la Casamance jusqu’à Dakar où se vendent ces noix. Le jus de coco serait le remède idéal contre les brûlures d’estomac, le diabète… Il contribue également à la régulation sanguine et soulage la fatigue, selon les vendeurs rencontrés dans les rues de Dakar. Une boisson vantée pour ses nombreuses vertus.
Vendu partout à Dakar, le « coco lakh » ne provient pourtant pas des cocotiers de la capitale sénégalaise, comme beaucoup le pensent. Ce fruit très prisé, qui est commercialisé un peu partout à Dakar, provient de la verte Casamance. AFRIK.COM est allé à la rencontre des travailleurs du secteur, en majorité des migrants guinéens au Sénégal. Trouvé sur les allées du marché Castors, Ibrahima Sory Camara nous explique comment les vendeurs de jus de coco s’approvisionnent. « Je n’ai pas beaucoup duré dans le métier, environ un an. Mais, nous avons des frères en Casamance, qui nous livrent la marchandise », raconte-t-il.
« La marchandise est convoyée par bateau et nous la réceptionnons au port de Dakar. Une fois les noix arrivées, nous nous acquittons des taxes nécessaires. Parfois, si les noix durent au port, nous enregistrons beaucoup de perte, car on se retrouve avec des cocos qui n’ont plus de jus. À part cela, on ne se plaint pas trop. Les clients aiment bien ce fruit que nous leur proposons. Certains nous disent même que le jus de coco soigne beaucoup de maladies comme les maux d’estomac, le diabète, l’hypertension artérielle. Le jus de coco contribuerait également à la régulation sanguine, au soulagement de la fatigue, du stress et renforcerait naturellement le système immunitaire », a également fait savoir Ibrahima Sory Camara.
Pour le ressortissant guinéen, beaucoup ignorent les bienfaits du coco jaune tropical, appelé en wolof « coco lakh ». Outre les difficultés rencontrées avant d’entrer en possession de leur marchandise, le vendeur confie qu’il trouve tout de même son compte dans ce commerce. « Le seul véritable problème que nous rencontrons est lié à la réception de nos marchandises à Dakar, qui peut parfois prendre du temps. Sinon, pour le reste, nous rendons grâce à Dieu. Les noix se vendent bien. Par exemple, dans la journée, on parvient à s’en sortir avec des bénéfices allant de 3 000 à 6 000 FCFA. Parfois plus. Nous ciblons nos clients, parce que ce n’est pas tout le monde qui connaît les vertus du jus de coco », a-t-il ajouté.
Son compatriote Mamadou Diallo, qui a un peu plus d’expérience que lui dans le métier, indique que le jus de coco nettoie même les reins, lutte contre l’impuissance sexuelle et protège contre le cancer de la prostate. « Le coco lakh est comme un médicament. Il soigne de nombreuses maladies. Je sais qu’il est beaucoup utilisé dans la pâtisserie. Certains de nos clients n’hésitent pas à vanter ses vertus aphrodisiaques. Selon eux, le jus de coco lakh est un remontant naturel qui, en plus, nettoie les reins », confie le jeune vendeur, qui proposait ses noix aux abords de la « Brioche Dorée », sur la route du Front de Terre, en plein centre de Dakar.
