Mali : quand IBK tend la main à l’opposition


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Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré mercredi dans l’après-midi une dizaine de représentants de la majorité présidentielle et de l’opposition.

Le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré mercredi dans l’après-midi une dizaine de représentants de la majorité présidentielle et de l’opposition. Le limogeage récent du ministre de la Défense ainsi que les négociations avec les groupes rebelles dans le nord du pays ont été au cœur de ce dialogue cordial.

Le ministre de la Défense a « failli »

IBK a pointé du doigt les nombreuses défaillances dans la mise en place des opérations de l’armée malienne à Kidal, notamment celle du 21 mai. Il a déclaré avoir signifié à l’ex-ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, qu’il avait failli dans sa mission et qu’il l’avait démis de ses fonctions. Il n’avait donc pas démissionné comme l’avait alors annoncé la presse.

Les chefs des différents partis ont tous fait part de l’atmosphère conviviale de cette rencontre avec le Président malien « ouvert », « précis », « rassembleur », qui a visiblement séduit. Ibrahim Boubacar Keïta a indiqué qu’il avait toujours été enclin à la négociation avec les rebelles du nord du Mali.

IBK a répondu aux critiques

Quand on lui a reproché d’avoir tardé à engager les négociations, il a avoué avoir d’abord privilégié « des solutions internes » en organisant des forums régionaux ou encore les états généraux de la décentralisation, rapporte l’Indépendant. L’accord de paix de Ouagadougou signé en 2013 stipule que les pourparlers devaient débuter 60 jours après son élection. IBK est entré en fonction le 4 septembre 2013.

Le Président malien a aussi abordé les différentes critiques dont il a été la cible sur la rénovation de Koulouba (le palais présidentiel) et de sa résidence de Sébénicoro, à coup de milliards de francs CFA. IBK a déclaré que ces accusations étaient infondées. Au sujet de l’acquisition de l’avion présidentiel critiquée pour son prix, entre 17 et 20 milliards de Fcfa, il a souligné la précarité de l’ancien avion présidentiel, précisant qu’il appartient à tous les Maliens.

« Ce qui s’est passé récemment à Kidal n’honore aucun Malien, qu’il soit de la majorité ou de l’opposition », a-t-il ajouté. « Nous sommes des patriotes, disposés à apporter notre contribution à la reconstruction du pays » a indiqué Soumaïla Cissé, représentant de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).

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