« À 20 ans », Amel Bent reste la même


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Amel Bent
Amel Bent

Amel Bent revient avec son second album, À 20 ans, sorti le 18 juin dernier en France. Un opus très intime, doux, chargé d’émotion et de chagrins. À 22 ans, l’artiste française d’origine algéro-marocaine garde la tête sur les épaules et nous parle de son succès, de sa vie et de ses angoisses.

La talentueuse Amel Bent, à la voix de fée, a sorti en France, le 18 juin, un deuxième opus très personnel : A 20 ans. Révélée par l’émission de télé-réalité « La Nouvelle Star », en 2004, l’artiste française d’origine algéro-marocaine a enchaîné les tubes sur son premier album, Un jour d’été, qui s’est vendu à 500 000 exemplaires. On se souvient du succès de « Ma philosophie », « Ne retiens pas tes larmes » et « Le droit à l’erreur ». Amel Bent s’est imposée dans le milieu du Rn’B français tout en restant elle-même, dit-elle avec le sourire.

Afrik.com : Ton premier album a connu un véritable succès. Penses-tu qu’il en sera de même pour celui là ?

Amel Bent : Non, je ne me dis pas qu’il faut que vendre à tout prix. Je pense que les chansons doivent plaire avant tout au public et le reste viendra tout seul. Je me prends plus la tête sur la qualité et la sincérité de mes textes que sur la vente de mes disques.

Afrik.com : Ton titre « Nouveaux Français » a-t-il rapport avec la politique ?

Amel Bent : Non, du tout. Cette chanson était écrite depuis longtemps par Pascal Obispo, avec qui j’ai déjà travaillé. Je lui avais, demandé ainsi qu’à Lionel Florence, de m’écrire une chanson triste qui correspondait à la couleur de mon album. Pascal m’a fait écouter plusieurs chansons et lorsque je suis tombée sur « Nouveaux Français », j’ai tout de suite été touchée par les paroles. J’ai eu l’impression que les textes avaient été écrits pour moi. Ça parle plus des mentalités que de la droite ou de la gauche. Je n’ai pas envie de parler politique, ça ne m’intéresse pas.

Afrik.com : Comment s’est passée ta rencontre avec Diam’s et Charles Aznavour, qui ont participée à ton album ?

Amel Bent : Je connais très bien Diam’s. C’est une amie et puis nous avons déjà travaillé ensemble sur mon premier album. C’est une grande artiste. Quand à Charles Aznavour, je ne l’ai croisé une fois et c’est par l’intermédiaire d’une amie qu’il m’a envoyé le texte « Je reste seule ».

Afrik.com : Tu as écrit une chanson très émouvante pour ton père. Pour quelle raison?

Amel Bent : Mes parents se sont séparés lorsque j’avais deux ans. J’ai été élevé par ma mère. Je n’ai pas la même complicité avec mon père que j’ai toujours mis de côté. Je sais qu’il en souffre. Je lui ai écrit cette chanson pour lui dire que je l’aime.

Afrik.com : Tu viens de la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Tu retournes souvent dans ton ancien quartier ?

Amel Bent : Oui, bien sûr. Je vis toujours en Seine-Saint-Denis. J’ai même acheté une maison à ma mère là-bas. Je continue de voir mes anciennes voisines et je vais parfois dormir chez certaines dont je suis plus proche.

Afrik.com : Et comment se comportent tes anciens voisins ?

Amel Bent : Ils n’ont pas changé, et moi non plus. Ce n’est pas parce que je passe à la télé que je prends la grosse tête. Je reste moi-même.

Afrik.com : Comment vis-tu la célébrité ?

Amel Bent : Ça va. Je ne cherche pas à me cacher ni à jouer un rôle ou encore à faire croire que je roule sur l’or alors que le soir, je rentre dans mon 9-3. C’est la solution que j’ai choisie, et ça me convient.

Afrik.com : Tes textes parlent souvent d’amour, de tristesse et de mélancolie. De quoi t’inspires-tu?

Amel Bent : Je m’inspire de ma vie, de la vie de mes amies, de ma famille…

Afrik.com : Dans ton texte « Compliqué », tu dis que le bonheur n’est pas à la portée de ta main, qu’il faut toujours se battre, que tu veux que l’on te comprenne et qu’il faut te laisser poursuivre ton rêve d’enfant. Penses-tu que ce texte correspond à ta personne ?

Amel Bent : J’ai écrit ce texte pendant la nuit. Parfois, la nuit, je suis angoissée, je n’arrive pas à dormir. Je réfléchis énormément, je pense à ma vie, aux gens que j’aime, à la mort et ça me stresse. Un soir, j’ai pris une feuille et un stylo et je me suis défoulée. J’ai écrit tout ce que je ressentais, c’est-à-dire les paroles de la chanson. Je suis jeune, j’ai encore toute la vie devant moi et je ne veux pas que l’on me colle une étiquette qui ne me ressemble pas.

Afrik.com : Quelle est pour toi la définition de l’amour ?

Amel Bent : Pour moi, lorsque l’on aime une personne, c’est que l’on ne peut pas imaginer sa vie sans elle.

Afrik.com : Et les amours dans tout ça ?

Amel Bent : C’est sans. Je suis célibataire.

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