
C’est à Luanda capitale de l’Angola que s’est tenu du 22 au 25 juin 2025, le Sommet des Affaires États-Unis-Afrique 2025 organisé conjointement par le Corporate Council on Africa (CCA) et le gouvernement de la République d’Angola, axé autour du thème « les voies de la prospérité : une vision commune du partenariat entre les Etats-Unis et l’Afrique ».
Le Corporate Council on Africa, créé en 1993, est la première organisation commerciale américaine axée exclusivement sur la promotion de partenariats commerciaux, d’investissement et d’affaires entre États-Unis et l’Afrique : au cours de ses 30 ans d’histoire, le CCA a fourni à ses membres et à ses parties prenantes « l’accès, les connexions et les connaissances » nécessaires pour mener à bien leurs affaires sur le continent africain… D’où la tenue de ce 17e sommet.

Le sommet de Luanda a été une plateforme importante pour approfondir les liens commerciaux entre les États-Unis et l’Afrique dans les secteurs clés tels que l’agroalimentaire, l’énergie, la santé, les infrastructures, la facilitation des échanges, les TIC et la finance. Il a offert des opportunités de réseautage transatlantiques inégalées, facilitant les rencontres entre dirigeants du secteur privé, représentants gouvernementaux, investisseurs et entrepreneurs américains et africains. Cette rencontre attire depuis sa création en moyenne 1000 participants de 40 pays, et plus de 50 chefs d’Etat y ont participé au fil des années.
Le sommet de Luanda a ainsi réuni plus de 1500 délégués, dont des présidents, des chefs de gouvernement et des ministres africains, de hauts fonctionnaires du gouvernement américain et des dirigeants d’entreprises américaines et africaines. Il vise à promouvoir des opportunités d’investissement, d’innovation et de partenariats entre les secteurs public et privé, avec un point d’honneur sur des domaines clés, chers aux États-Unis et à l’Afrique tels que les infrastructures, l’énergie, la technologie, l’agriculture et l’industrie.
La rencontre de Luanda est considérée comme une étape cruciale dans la relance des relations américano-africaines, tendues par les droits de douane imposés par le président Donald Trump et sa menace de mettre fin à l’AGOA (African Grozth and Opportunity Act). L’Angola qui actuellement préside l’Union Africaine, tend à se positionner comme un facilitateur majeur pour relancer le dialogue avec Washington, sur les questions d’énergie, de corridors commerciaux et d’infrastructures. Florie Liser, présidente-directrice générale de la CCA, a souligné l’importance stratégique de ce sommet : « l’Angola a mené d’importantes réformes pour ouvrir son économie et ce sommet offre aux dirigeants africains une occasion unique de dialoguer directement avec de hauts responsables de l’administration américaine sur les questions de commerce et d’investissement. C’est également l’occasion de mettre en lumière des modèles régionaux, comme le corridor de Lobito, qui peuvent attirer des investissements transfrontaliers dans les infrastructures. »
Dans un contexte international tendu et tandis que les relations commerciales entre les Etats-Unis et le reste du monde ont été partiellement désorganisées par les annonces douanières unilatérales de Donald Trump, la tenue de ce 17ème Business Summit apparaît comme un tour de force de la Présidence angolaise pour renouer les fils du dialogue entre les groupes américains et les milieux économiques africains.