Vigilance pour l’épidémie de peste pneumonique à Madagascar


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Depuis le 23 août dernier, l’épidémie de peste qui frappe Madagascar a tué plus de 110 personnes. Le nombre de cas suspects s’élève à 1 554. Envoyée sur place afin d’envisager une réponse aux besoins des centres de santé, l’équipe d’urgence de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL témoigne.

Une maladie contagieuse et mortelle

Mi-octobre, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a lancé mission exploratoire à Antananarivo dans le but de définir une possible réponse de la part de nos équipes à l’épidémie de peste pneumonique qui frappe la capitale malgache.

« Les cas de peste buboniques sont courants à Madagascar : environ 50 par an. Cette maladie transmise par les rats et les puces n’est pas contagieuse et n’est que rarement mortelle quand traitée à temps. Des cas isolés sont souvent identifiés dans les régions reculées où les conditions d’hygiène sont déplorables. Cette année, c’est notamment la capitale qui a été touchée par des cas de peste pneumonique, forme hautement contagieuse de la maladie, mortelle si elle n’est pas traitée dans les 36 heures, explique Yann Julou de retour d’Antananarivo. Nos équipes ont reporté un fort besoin en prévention et contrôle de l’infection (IPC) ainsi qu’en formation des personnels soignants et hospitaliers d’une manière général qui n’ont pas l’habitude de cette forme respiratoire. »

Des besoins couverts par les autorités et les ONG sur place

Malgré les besoins et l’explosion en deux mois du nombre de cas suspects, les autorités locales et les acteurs humanitaires présents dans le pays ont su trouvé les ressources médicales, humaines, techniques et financières pour répondre à la crise. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a donc décidé de ne pas intervenir pour le moment. Le Ministère de la Santé a repris en main les opérations avec l’aide d’UNICEF, de l’OMS et de USAID.

Nos équipes en alerte pour une réponse d’urgence

« 200 personnes ont été recrutées pour prévenir et contrôler l’épidémie dans les centres de triage et de traitement de la peste, et le processus de coordination national mis en place pour la surveillance, la prise en charge des personnes affectées, la riposte et la sensibilisation des populations commence à porter ses fruits avec une baisse drastique du nombre de cas suspects depuis le 20 octobre. Cette mission d’exploration nous permettra d’être d’autant plus réactifs et efficaces si une nouvelle crise venait à frapper Madagascar. Nous restons en alerte ».

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