Alger Medina : un rêve de grandeur algérien


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Tours d’affaires, résidences de luxe, centres commerciaux, parcs de loisirs, marina, péninsule artificielle : A travers le projet Alger Médina, l’Algérie veut se doter d’un pôle digne des grandes destinations d’affaires et de loisirs.

Doter la capitale algérienne d’un vrai pôle d’affaires et de loisirs : c’est l’ambition du projet Alger Medina, le futur business district situé sur la baie d’Alger. Tours d’affaires, résidences de luxe, centres commerciaux, parcs de loisirs, marina, le projet s’inspire des grands ensembles commerciaux de Dubaï. Une partie de la future cité, bâtie sur une superficie de 75 hectares, sera livrée courant 2011, selon le promoteur du projet, le groupe algérien Dahli. L’ensemble de la Médina sera opérationnelle à l’horizon 2016.

Une des trois tours prévues dans l’ensemble « City Center » est en outre opérationnelle depuis 2005 et abrite le siège d’une cinquantaine de firmes internationales. L’Hôtel Hilton d’Alger, situé non loin du site, est également intégré à l’ensemble par le promoteur qui en avait fait l’acquisition peu avant le lancement du projet en 2002.

Un coût global de 2,5 milliards d’euros

La Marina, qui peut arrimer jusqu’à 600 bateaux de plaisance, constitue l’un des joyaux d’Alger Medina. Mohamed Abdelwahab Rahim, le PDG de Dahli, espère qu’elle sera à même de dynamiser les activités liées à la plaisance en mer, qui sont très rares en Algérie.

Plus spectaculaire : une société émiratie, Emaar Properties PJSC, a lancé dans la médina la construction d’un ensemble d’îlots artificiels formant un croissant (symbole de l’islam) et reliés par des ponts. La nouvelle mosquée d’Alger, la future plus grande mosquée du monde dont les travaux de construction ont été lancés il y a quelques années, est elle aussi intégrée à la cité. Une promenade longue de 20 km, dotée de centres de loisirs, devrait également y voir le jour.

Pour financer une partie de son projet, dont le coût global s’élève à 2,5 milliards d’euros, le groupe Dahli a lancé un emprunt obligataire grand public – le premier du genre en Algérie – en janvier 2009. Un pari risqué dans un environnement économique où les instituions financières sont très frileuses vis-à-vis des investisseurs privés, surtout depuis l’éclatement du scandale Khalifa. En effet, la société n’a réussi à lever que 2,9 milliards de DA, soit 30% des 8,3 demandés. Abdelouahab Rahim, PDG du groupe, s’est toutefois montré confiant. «Pour l’heure, nous n’avons aucune difficulté, nous avons notre propre trésorerie et nos propres financements. Alger Médina verra le jour, indépendamment des instruments financiers, selon la volonté du marché et du pays », a-t-il indiqué dans une interview récente à l’hebdomadaire Les Afriques.

Alger Médina n’est pas encore sortie de terre qu’elle jouit déjà d’une aura internationale. La directrice du projet, Sonia Ziamni, était parmi les invités du président Obama lors sommet des entrepreneurs, tenu les 26 et 27 avril dernier à Washington.

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