RDC : au moins 17 personnes tuées à la machette à Beni


Lecture 2 min.
arton45763

Au moins dix-sept personnes ont été tuées à l’arme blanche, dans la nuit de mardi à mercredi, dans l’est de la République démocratique du Congo, dans le territoire de Beni, régulièrement en proie à des massacres commis par des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.

Le massacre se poursuit dans l’est de la République Démocratique du Congo, dans le territoire de Béni. Au moins 17 personnes ont été tuées à la machette, dans la nuit de mardi à mercredi, selon la police. La zone de Beni a été en proie, d’octobre à décembre 2014, à une série de massacres similaires attribués à des rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.

Durant cette période, les rebelles ougandais ont effectué un véritable massacre de plus de 200 personnes. La société civile de l’est de la RDC avait vivement dénoncé ces tueries. Les « massacres successifs des rebelles ougandais de l’ADF dans différentes localités du territoire de Beni ont coûté la vie à plusieurs centaines de personnes et poussé des milliers de familles à fuir », avait déclaré la Société civile du Nord-Kivu, appelant le Président Joseph Kabila à instaurer l’état d’urgence.

On tue et viole en silence…

L’armée congolaise n’a jusqu’à présent jamais réussi à tenir tête aux rebelles de l’ADF, hostile au président ougandais Yoweri Museveni. Cette rébellion est présente, depuis 1995, dans une région montagneuse du territoire de Beni, où elle commet des exactions : viols de masse, massacres, enrôlements forcés, pillages…contre les civils. Sans compter qu’elle se livre à de lucratifs trafics, dont celui de bois. Bien qu’elle ait été affaiblie par une série d’attaques lancées, depuis janvier, par l’armée congolaise et la MONUSCO, la rébellion a toujours une forte capacité de nuire.

Depuis une vingtaine d’années, l’est de la République démocratique du Congo est en proie à des tueries et viols de masse commis par des groupes armés en toute impunité. Pour le moment, ni la présence de l’armée congolaise dans la région, ni celle des casques bleus de l’ONU souvent décriés pour leur inefficacité, n’a pu protéger les civils de ces exactions à outrance. De son côté, la communauté internationale dénonce de temps à autres des crimes contre l’humanité commis dans la zone, mais elle n’a non plus jamais agi concrètement pour y mettre définitivement un terme.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News