Présidentielle ivoirienne, retrait de Banny : les réactions divergent


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Alors que l’ancien Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Charles Konan Banny, a annoncé, ce vendredi dans l’après-midi, le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle qui doit se tenir demain dimanche, Alassane Ouattara apparaît encore plus sûr de lui, tandis que l’opposition du Front populaire ivoirien (FPI) a dénoncé un non-événement.

De notre envoyé spécial à Abidjan,

Le « recul de la Côte d’Ivoire », le manque de dialogue politique et les irrégularités constatées lors du processus ont achevé de le convaincre de se retirer de la course à l’élection présidentielle, a annoncé, ce vendredi 23 octobre 2015, le dissident du PDCI, Charles Konan Banny, au cours d’une conférence de presse dans l’après-midi. « Cela ne va pas affecter la campagne », selon le chef de la jeunesse du Front populaire ivoirienne (FPI), le parti pro-Gbagbo.

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Le président de la Coalition nationale pour le changement (CNC), récemment élu pour succéder à Charles Konan Banny au moment de sa candidature, Jean Enoc Bah, a salué cette décision qui démontre que Charles Konan Banny est un « grand homme qui a su tirer son épingle du jeu ». Il s’est félicité que ce nouveau retrait soit une « démonstration de la mascarade électorale » en Cote d’Ivoire.

« Un candidat qui n’a pas réellement fait campagne »

Le FPI de Pascal Affi N’Guessan, qui reste le principal adversaire à la réélection d’Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire, a tenu à minimiser cette annonce. « Cela ne va pas affecter la campagne. C’est un candidat qui n’a pas réellement fait campagne. Il n’est jamais allé à l’intérieur du pays, il est resté à Abidjan », a déclaré le président de la jeunesse du FPI, Konaté Navigué.

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A la question de savoir si ce retrait pourra contribuer au taux d’abstention qui s’annonce important à l’élection présidentielle de dimanche, il rétorque que Charles Konan Banny n’est pas assez « puissant » pour cela. Il n’empêche que le risque existe et que Pascal Affin N’Guessan, qui dénonce également les conditions de l’organisation du scrutin, se retrouve quasiment seul candidat d’envergure à légitimer ce scrutin.

KKB, seul rescapé de la CNC et du PDCI

Pour le Président Alassane Ouattara, le nombre d’adversaires se réduit encore, après le retrait de Mamadou Koulibaly, le chef du LIDER, puis du candidat indépendant Essy Amara, membre du PDCI. « Ça sera un coup KO. Nous allons les balayer tous », a lancé le président-candidat à la foule réunie place de la République dans le quartier du Plateau à Abidjan, pour son meeting de clôture, ce vendredi.

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Face à cette vague de désistement, pour Kouadio Konan Bertin, dit KKB, le seul rescapé de la CNC, la voie se libère tandis que les concurrents s’effacent, bien qu’il était prévu qu’il annonce également le retrait de sa candidature au moment de son passage à la télévision publique, en début de semaine, selon un de ses proches.

Si pousser Alassane Ouattara à un deuxième tour semble difficile, le Président sortant pourra apparaître comme un candidat crédible dans la bataille qui va se déclencher au sein du PDCI au moment de la succession du chef de l’ancien parti unique, l’auteur de « l’appel de Daoukro », Henri Konan Bédié, qui a défendu la candidature de l’actuel chef de l’Etat dès le premier tour.

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