Niger-Libération des otages français : le grand « deal » d’Iyad ag Ghaly !


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Les révélations se succèdent sur la libération des quatre otages français au Niger, alors que l’Elysée affirme qu’aucune rançon n’a été versée. Seulement les versions de Paris et des touaregs proches du dossier sont contradictoires. Selon ces derniers, les quatre ex-prisonniers d’Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) auraient été libérés en échange de la garantie de l’impunité au chef d’Ansar Dine très recherché, Iyad ag Ghaly.

Son ombre plane sur la libération des quatre otages français. Alors qu’on n’entendait plus parler de lui, le chef d’Ansar Dine, le très recherché touareg Iyad ag Ghaly, refait surface. Selon des sources proches du dossier, les ex-prisonniers d’Al-Qaida au Maghreb islamique auraient été libérés en échange de son impunité. D’après cette source touarègue, « ce qui a fondamentalement pesé, c’est le sort politique ou disons le sort tout court d’Iyad Ag Ghaly, qui veut qu’on le laisse tranquille, qu’il n’y ait pas de poursuites judiciaires contre lui et plusieurs autres de ses proches ».

D’après cette source, qui a également précisé qu’une rançon de 20 millions a été versée aux ravisseurs, ce n’est pas l’argent qui a pesé. Mais bien la contrepartie garantie au leader d’Ansar Dine, dont le mouvement était l’un des premiers groupes armés à s’être emparés du nord-Mali. Mais l’ancien rebelle touareg à la tête de la rébellion dans les années 90 réclamant l’indépendance de l’Azawad, a fui la région après l’offensive des troupes françaises et africaines, où il n’a plus été revu depuis décembre 2012.

Manœuvres du cousin d’Iyad ag Ghaly

Comment Iyad ag Ghaly a pu être impliqué dans le dossier des otages français ? Par le biais de son cousin Abdelkrim le Targui, qui a pris en charge les otages, à la mort de l’un des leaders d’AQMI, Abou Zeid, lors d’une offensive des troupes tchadiennes au nord-Mali, selon RFI. Abdelkrim le Targui était le seul touareg à la tête d’une katiba (brigade) d’AQMI.

Les deux cousins sont très liés. Abdelkrim le Targui, qui fut aussi l’imam de la mosquée de Dawa, fondée par Iyad ag Ghaly, a même demandé à ses hommes de combattre aux côtés de son parent, après que ce dernier ait créé Ansar Dine. Il aurait donc usé de son influence pour que la requête de son cousin soit acceptée en échange de la libération des otages français. Mais à quel prix ? Des informations selon lesquelles les combattants d’Ansar Dine seraient de retour au nord-Mali commencent déjà à circuler.

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