Côte d’Ivoire : pourquoi la CPI refuse de libérer Gbagbo


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La Cour pénale internationale (CPI) a de nouveau affirmé ce lundi que Laurent Gbagbo doit rester en détention à la Haye dans l’attente d’un éventuel procès.

La Cour pénale internationale (CPI) campe sur ses positions et refuse de libérer Laurent Gbagbo comme le réclame sa défense. Selon elle, l’ancien président ivoirien doit rester en détention à La Haye dans l’attente d’un éventuel procès pour crimes contre l’humanité, a-t-elle annoncé ce lundi. « Malgré l’amélioration de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, sa détention est encore nécessaire pour garantir la comparution de M. Gbagbo devant la Cour, et veiller à ce qu’il ne fasse pas obstacle à l’enquête ou à la procédure judiciaire », a indiqué la CPI dans un communiqué.

Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l’humanité, a été incarcéré en novembre 2011 après avoir été interpellé en avril 2011 par les forces pro-Ouattara, appuyées par l’armée française et l’ONU. La défense de l’ancien président ivoirien a tenté à plusieurs reprises de le faire libérer, mettant en avant ses problèmes de santé. Sans succès. A chaque fois, la CPI a rejeté sa requête. Pourtant, le règlement de la juridiction internationale exige que la question de la détention d’un suspect soit ré-examinée au moins tous les 120 jours. Mais dans le cas de Laurent Gbagbo, il s’agit de la cinquième fois de suite qu’elle prend la décision de le maintenir en détention.

Début juin dernier, les juges de la CPI avaient indiqué au procureur qu’ils avaient besoin de preuves supplémentaires pour décider de mener ou non un procès contre Laurent Gbagbo pour son rôle présumé dans les violences post-électorales qui avaient ensanglanté la Côte d’Ivoire de décembre 2010 à avril 2011. Ces dernières ont fait plus de 3000 morts et des milliers de déplacés. Aujourd’hui encore la Côte d’Ivoire n’a pas fini de panser ses plaies.

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