Comores : un Vice-président accusé de pédophilie


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Les faits remontent au 8 janvier 2013, mais viennent tout juste d’éclater aux yeux de la communauté comorienne. L’un des vice-présidents de l’union des Comores est au cœur d’une affaire de pédophile. Il s’agit de Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, un des hommes de confiance du Président Ikililou. Du jamais vu aux Comores, surtout en plein mois de Ramadan. Un véritable scandale d’Etat.

Mohamed Ali Soilihi, vice-président de l’Union des Comores, chargé du ministère des Finances, de l’Economie, du Budget de l’Investissement et du Commerce extérieur, en outre chargé des Privatisations, est pointé du doigt. L’homme au sommet de l’Etat est pris dans un scandale de pédophilie, une histoire qui pourrait nuire à sa carrière politique. Aux Comores la sexualité est taboue. Comme dans plusieurs pays, l’adultère est banni. Quant à la pédophilie, n’en parlons pas.

L’affaire fait la une des sites web spécialisés sur l’actualité comorienne. Mamadou est banni, par toute une population. « Un tel homme ne peut pas diriger notre pays, si les faits sont avérés », nous confie un expatrié comorien en France, respectant tout de même la présomption d’innocence. Selon Mlimadji, le crime daterait de janvier 2013. La jeune fille âgée de 13 ans aurait retrouvé sa liberté le 8 janvier, après avoir été séquestré dans une maison d’un ami de Mamadou à Moroni, la capitale comorienne.

Ikililou pris de panique

Si les faits sont avérés, plusieurs têtes vont tomber. Surtout que le Président de l’Union des Comores, en personne, aurait été informé de l’affaire, et aurait préféré garder le silence, ou plutôt essayer d’étouffer l’affaire. Mais c’était sans compter avec la volonté de la famille de la jeune fille, écœurée par l’histoire, prête à en découdre s’il le faut. Après avoir été interpellé par le père de la victime, le directeur de Cabinet chargé de la Défense, Hamada Madi Bolero, avec la complicité du présumé pédophile, aurait tout simplement voulu classer l’affaire sans suite, pour éviter de porter préjudice à l’Etat. Mais la rumeur s’est très vite propagée, et la famille de la victime aurait même été identifiée. Le père, un militaire à la retraite, qui a intégré la toute nouvelle brigade des Sapeurs pompiers, détiendrait une bande sonore prouvant la culpabilité de Mamadou. L’Etat qui voudrait à tout prix récupérer la bande, menacerait le père d’exclusion de la brigade des Pompiers.

Un véritable scandale dans lequel la population comorienne soutient sans équivoque la famille, et demande à ce que la lumière soit faite sur cette affaire. Pour les populations, s’il y a un coupable, il faudra le sanctionner. Et en ce mois de Ramadan, ce ne sont pas les arguments qui manquent pour prouver la gravité des faits, s’ils sont avérés. Affaire à suivre…

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