Centrafrique : les autorités à la traque des fauteurs de troubles


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Le gouvernement a annoncé lundi l’arrivée de 1000 hommes supplémentaires de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) pour sécuriser Bangui, en proie à la violence et aux pillages. Les auteurs ont assuré que tous les fauteurs de troubles seront traqués.

De notre correspondant, à Bangui

La traque aux fauteurs de troubles a commencé. Au moins 1000 hommes supplémentaires de la Force multinationale d’Afrique centrale (Fomac) vont arriver en renfort pour sécuriser Bangui, a annoncé lundi le gouvernement. La situation au sein de la capitale centrafricaine va de mal en pis. Violences. Pillages. C’est ce que vit au quotidien la population, qui a exprimé sa lassitude face aux multiples agressions perpétrées par des hommes armés. Une situation qui a débouché dimanche sur des affrontements entre la population civile et les rebelles du séléka, qui ont mis fin au règne de François Bozizé, l’ex-président centrafricain.

Face à l’insécurité, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures, incitant tous les éléments du séléka à se présenter lundi munis de leurs armes et munitions dans l’un des centres de cantonnement pour se faire enregistrer. Cela permettra de distinguer les véritables éléments de la rébellion et les imposteurs. « Ils seront bientôt tous cantonnés », ont rassuré les nouvelles autorités centrafricaines. Les patrouilles de la Fomac et du Séléka vont continuer à traquer tous ceux qui prétendent être membre de la rébellion, qui « posent des actes ignobles au nom de la coalition ».

Sanglante journée

Les nouvelles autorités du pays soupçonnent les milices du président déchu d’être à l’origine de la recrudescence de la violence dans la capitale centrafricaine. François Bozizé leur aurait remis des armes avant de partir, a indiqué le porte-parole du gouvernement lors d’une conférence de presse. Il a également admis que certains éléments incontrôlés du séléka font aussi partie de ceux qui causent des troubles à Bangui. Ces derniers seront très bientôt identifiés, a-t-il assuré. Le gouvernement a notamment présenté ses condoléances aux familles éprouvées et « promis de tout mettre en œuvre pour que justice soit faite. C’est cœur lacéré que nous disons ces choses, parce que notre peuple a trop souffert ».

La journée du dimanche 14 avril a été particulièrement sanglante à Bangui, suite à l’affrontement qui a lieu entre les éléments du séléka et dans les quartiers de Boye-Rabe, Kassaï et Ouango. Le bilan, encore provisoire, fait état de 20 personnes tuées. Selon le Docteur Jean Chrysostome Godji, directeur du complexe pédiatrique, « quatre mineurs ont été amputés » dans la nuit du dimanche à lundi 15 avril.

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