Centrafrique : l’Union africaine qualifie les anti-balaka de « terroristes »


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L’Union africaine a qualifié mardi les anti-balaka, les miliciens qui s’en prennent à la population musulmane en Centrafrique, de « terroristes ».

L’Union africaine (UA) a promis mardi de considérer les anti-balaka en Centrafrique comme des « ennemis combattants ». L’organisation a qualifié ces groupes qui attaquent les musulmans de « terroristes ». Cette sortie de l’UA intervient après la mort d’un soldat de la paix congolais, tué par un anti-balaka.

« En conséquence, la MISCA considère les anti-balaka comme des terroristes et des ennemis combattants et ils seront traités comme tels », précise un communiqué de l’UA.

Ce soldat faisait partie du contingent de la MISCA, la force africaine. Il a été tué à Boali, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, Bangui, lors d’affrontements qui ont fait au total douze morts parmi les anti-balaka, affirme l’UA dans un communiqué. Le décès du militaire congolais porte à 21 le nombre de soldats de la MISCA morts en Centrafrique.

Ces milices chrétiennes, à l’origine formées pour défendre les villages, s’en prennent à la population musulmane en signe de vengeance suite aux exactions commises par l’ex-séléka, pour la plupart des musulmans.

Le Haut Commissaire de l’ONU aux réfugiés, Antonio Guterres, a dénoncé, au début du mois, un « nettoyage ethnique » dans le sud et l’ouest de la Centrafrique.

De leur côté, les musulmans de Bangui dénoncent l’inefficacité de l’opération Sangaris, lancée en décembre par François Hollande. D’après eux, elle a au contraire accentué le conflit entre chrétiens et musulmans qui jadis vivaient en paix. D’ailleurs, les 6 000 hommes de la MISCA ne sont eux aussi pas parvenus à mettre un terme définitif aux violences qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Ces derniers jours, au moins 20 personnes ont été tuées dans des affrontements à Bangui.

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