WiMax, le WiFi « nouvelle génération » : une solution pour l’Afrique


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Avec un débit sept fois plus élevé et une portée 500 fois plus grande que le Wifi, le WiMax, s’impose comme une petite révolution dans le monde de l’Internet sans fil. Cette nouvelle norme de communication s’inscrit comme une arme de choix pour lutter contre la fracture numérique en Afrique.

Par Vitraulle Mboungou

Si vous connaissiez le Wifi, norme de communication pour l’Internet sans fil, vous apprendrez bien vite à connaître le Wimax. Comme son nom le laisse supposer, il s’agit-là d’une nouvelle génération de Wifi, beaucoup plus puissante. Jugez vous-même : un débit multiplié par 7 et une portée multipliée par 500. Concrètement : vous pouvez surfez sans fil à 50 km d’une borne relais. Les applications sont toutes trouvées en Afrique où la question de la fracture numérique reste plus que jamais d’actualité.

Rappelons que le WiFi, contraction de deux mots anglais Wireless (sans fil) et Fidelity (fidélité) permet, sur le principe des ondes radios, une transmission de données informatiques haut débit (11 mégabits) dans un rayon de 50 à 100 mètres et dispense l’utilisateur de tout câble pour se connecter à Internet. Les bornes d’émissions WiFi sont majoritairement utilisées dans les hotpots (lieux publics) des grandes villes, de type café, gare, aéroports, écoles, universités. Son utilisation est surtout urbaine.

Le WiMax (worlwide Interoperability for Microwave Access) a été lancé aux Etats-Unis par l’entreprise californienne Intel, premier fabriquant mondial de semi-conducteurs. Technologie également basée sur les ondes radios comme le WiFi, dont il est une extension, il émet sur un rayon de plusieurs kilomètres. Il offre un débit maximum de 70 mégabits par seconde sur une portée de 50 km. Il se distingue ainsi du WiFi par sa portée considérablement accrue.

WiMax cette année au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud

Wifi vs Wimax ? Pas vraiment car les deux technologies complémentaires ; Il faut donc cumuler les deux normes pour bénéficier des avantages du Wimax. En lançant cette technologie, Intel espère faciliter l’accès aux connexions haut débit dans les régions rurales, difficilement accessibles ou non desservies par l’ADSL, notamment en Afrique. Le WiMax sera ainsi mis sur le marché africain cette année, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud. Intel pense compte également lancer sur le marché africain des ordinateurs peu coûteux et étudie l’idée de couvrir le territoire avec des stations d’émissions dont le coût sera moindre.

Une offensive dont personne ne saurait se plaindre. Reste, comme l’a bien compris Intel, l’épineux problème de l’équipement, véritable frein quant à l’appropriation de cette technologie. Si le parc d’ordinateurs reste faible sur l’ensemble du continent, il demeure également technologiquement en retard sur les parcs occidentaux. Souvent de seconde main, très peu sont équipés en Wifi. Wifi qui ne s’est d’ailleurs pas tout à fait démocratisé sur le continent. Le Wimax est éminemment plus performant, mais il y a peut être loin de la coupe aux lèvres avant qu’il ne soit réellement adopté en Afrique.

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