Un géant du diamant combat la pandémie


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Debstwana, la plus grosse firme diamantifère du Botswana, a décidé de distribuer des médicaments à ses employés atteints du sida. Une mesure courageuse, qui risque malheureusement de demeurer un cas isolé.

Une première dans l’industrie minière : Debswana, la plus grosse firme diamantifère du Botswana, a décidé de distribuer des médicaments à ses employés atteints du sida. Sur les 6 000 employés, 1 242 seraient victimes de la pandémie.  » Même si nous souhaitons prolonger la vie active de nos employés, ce n’est pas une mesure dont nous espérons tirer des bénéfices « , explique Madame Bimbakili, du département Sida. Depuis plusieurs années déjà, Debswana développe une vaste programme de prévention et de dépistage au sein de ses employés. Le coût de l’opération demeure cependant secret.

De Beers reste en retrait

L’entreprise, détenue à parts égales par l’Etat bostwanais et par le géant sud-africain De Beers, reste pour le moment un cas isolé. Le gouvernement est à l’origine de l’initiative. Au siège de De Beers, on n’entend pas faire de la nouvelle mesure un exemple.  » Le cas de Debtswana est très particulier. C’est la plus grosse entreprise du secteur privé au Botswana. A elle seule, elle réalise 65% des exportations et 55% du PNB du pays. En Afrique du Sud, la situation de De Beers n’a rien à voir. Ce n’est pas que nous ne fassions rien pour nos employés atteints du sida… Mais la situation est différente et nous n’envisageons absolument pas de leur distribuer des médicaments », se justifie Tracy Andersen, porte-parole de De Beers à Johannesbourg. L’opération coûterait cher. Une étude menée par le cabinet Peterson en 2000 révélait que 15% des 10 000 employés de De Beers en Afrique du Sud étaient atteints par le virus.

De leur côté, les employés de Debtswana insistent sur le fait cette nouvelle mesure ne doit pas faire oublier leurs autres revendications. Archie Palane, le secrétaire général du Syndicat national des mineurs du Botswana, rappelle qu’à côté du sida, les travailleurs doivent également faire face à des problèmes de malnutrition et à de graves difficultés de logement.

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