Forbes : les trois Africaines les plus puissantes du monde


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Joyce Banda, présidente du Malawi

Le magazine économique américain Forbes organise chaque année un classement des cent femmes les plus puissantes du monde. Pour l’édition 2012, trois Africaines figurent au classement. Afrik.com vous propose un petit tour d’horizon de ces « super women ».

Joyce Banda, présidente du Malawi
La présidente du Malawi, Joyce Banda, est la femme africaine la mieux classée par le magazine Forbes. Elle figure en 71e position dans le Top 100. Quatrième chef d’Etat de cette petite République, Joyce Banda a été élue en avril. Agée de 62 ans, c’est une militante de la cause féministe et une éducatrice confirmée. Elle a également été vice-présidente du pays en 2009, après avoir occupé le poste de ministre des Affaires étrangères, et celui de ministre de la Femme et l’Enfance. Le grand public la connaît pour son combat contre la criminalisation de l’homosexualité et son refus d’accueillir au Malawi le président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).

Ngozi Okonjo-Iweala, ministre des Finances du Nigeria
Ngozi Okonjo-Iweala (57 ans), la ministre des Finances du Nigeria, arrive en 81e position. Combattante acharnée contre la corruption, elle est entre autres connue pour avoir libéralisé l’économie nigériane et contribué à son rapprochement avec les Etats-Unis. Enfin, elle a permis l’effacement, par les créanciers du Nigeria, d’une dette de 18 milliards de dollars. Numéro deux de la Banque mondiale de 2007 à 2011, elle avait disputé la présidence de cette institution à l’Américano-Coréen Jim Yong Kim au mois d’avril. Un combat qu’elle a finalement perdu malgré ses compétences, reconnues par de nombreux économistes.
Ellen Johnson Sirleaf, présidente du Liberia
Enfin, la présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf (73 ans), occupe le 82e rang du classement. A la tête du pays depuis janvier 2006, c’est une économiste formée aux Etats-Unis. Sortie de l’ombre lors de l’élection présidentielle, en battant le ballon d’or africain Georges Weah, elle est surtout la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un Etat africain. Prix Nobel de la Paix en 2011, elle avait été réélue, malgré les controverses, à la présidence de la République quelques jours plus tard.

L’an dernier, elles étaient quatre à faire partie du prestigieux classement. Ainsi, si Ellen Johnson Sirleaf et Ngozi Okonjo-Iweala étaient déjà citées, Maria Ramos, patronne du groupe de banques sud-africaines Absa, filiale de Barclays, et Nonkululeko Nyembezi-Heita, à la tête d’ArcelorMittal en Afrique du Sud, y figuraient également.

Avec des critères comme l’argent, la présence dans les médias et l’influence politique, le classement Forbes, bien que prestigieux, peut être contesté. Adoptant de plus un point de vue occidental, surtout américain, il n’offre ainsi qu’une certaine vision du monde. Une vision qui ne saurait bien sûr remettre en question l’importance de certaines femmes africaines, comme par exemple Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l’Union africaine, ou encore Fatou Bensouda, Procureure de la CPI.

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