Burundi : l’ancien chef des services secrets, Jean-Petit Nduwimana, aurait été tué


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Un ancien responsable des services secrets burundais, Jean-Petit Nduwimana, arrêté il y a un mois en République Démocratique du Congo, aurait été exécuté. L’information qui circule depuis près de vingt jours, a été confirmée par le président de l’Association pour la protection des personnes détenues et des droits humains, Pierre Claver Mbonimpa.

« Une exécution sommaire ». C’est de cette manière qu’a été qualifié le meurtre de Jean-Petit Nduwimana, l’ancien chef des services secrets burundais, par Claver Mbonimpa, à la tête de l’association pour la protection des personnes détenues et des droits humains. Accusé par Bujumbura d’avoir été à la tête d’un important groupe de rebelles, Jean-Petit Nduwimana a été arrêté il y a près d’un mois en République Démocratique du Congo (RDC) avant d’être éliminé par les autorités burundaises, selon Claver Mbonimpa, rapporte News24. « Il y a trois jours exactement, nous avons appris que Jean-Petit Nduwimana a été sommairement exécuté », affirme-t-il.

L’ex-chef des services secrets était membre des rebelles du Cndd-FDD, parti aujourd’hui au pouvoir au Burundi. En 2004, il intègre l’armée au grade de major avant d’être nommé chef de cabinet des services de renseignement. Mais quatre ans après, Jean-Petit Nduwimana s’oppose au Cndd-FDD et repasse dans la clandestinité au sein de la nouvelle rébellion burundaise des Forces pour la restauration de la démocratie (FRD-Abanyagihugu). Replié en RDC, l’opposant au régime burundais opère aux côtés d’anciens rebelles des Forces Nationales de Libération (FNL) avant d’être arrêté au début du mois de mai dans la région d’Uvira, au Sud-Kivu, par les Forces armées de la RDC (FARDC) et remis à l’armée burundaise. « Selon un officier d’armée de haut rang parlant sous couvert d’anonymat, Nduwimana a été capturé pendant des heurts entre des forces gouvernementales congolaises et des rebelles Burundais le mois dernier », révèle News24.

D’après Pierre Claver Mbonimpa, l’assassinat de Jen-Petit Nduwimana n’est pas une surprise. Il affirme que le Burundi a l’habitude de pratiquer des exécutions extrajudiciaires. « Nous pouvons voir que des meurtres extrajudiciaires ont repris dans le Burundi », précise Claver Mbonimpa. Ces actes, qui préoccupent la communauté internationale, n’ont de cesse d’être démentis par les autorités burundaises.

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