Algérie : Les élections législatives au printemps 2012


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Le gouvernement algérien a fixé la date de la tenue des élections législatives au printemps de l’année prochaine en promettant la transparence et l’ouverture de la joute à des observateurs internationaux.

Les prochaines élections législatives auront lieu en Algérie au printemps de l’année 2012 et leur tenue sera ouverte, à titre de garantie, aux observateurs internationaux qui auront les coudées franches dans l’exercice de leur travail. C’est du moins ce que le gouvernement algérien annonce dans un communiqué émanant du Conseil des ministres. Le corps électoral serait convoqué dès la fin de la session d’automne du parlement pour la tenue, au cours du printemps prochain, des élections législatives. Le président Abdelaziz Bouteflika, qui sort d’une absence de plusieurs mois pour des supposés problèmes de santé, reconquiert déjà le champ politique.

Le chef de l’état a annoncé que l’Algérie fera appel aux observateurs internationaux et a chargé le gouvernement « d’engager sans délai les démarches requises auprès des organisations internationales à l’instar de la Ligue des Etats arabes, de l’Union africaine, de l’Organisation de la Conférence islamique, de l’Union européenne et des Nations unies. Le gouvernement algérien qui a échappé à la tempête qui a rasé sur son passage bien de dictateurs parle de pluralité et d’un paysage politique renforcé par de nouveaux partis. L’élaboration des textes réglementaires requis pour l’organisation des élections législatives est en cours et la bataille fait toujours rage parmi certaines grosses cylindrées comme le front de libération nationale (FLN) où la lutte pour le leadership oppose les différents clans. Abdelaziz Bouteflika qui reconquiert le terrain laminé par des luttes pour des intérêts hégémoniques se débat pour défendre ses réformes politiques, sévèrement critiquées par l’opposition et même une partie de son propre camp à l’Assemblée populaire nationale. Le président algérien n’a pas caché son engagement de garantir un climat propice à l’ancrage d’une meilleure politique et à la pratique du business par reformer les mentalités et les textes de loi qui y siégeront.

Ces réformes annoncées en grande pompe par Abdelaziz Bouteflika en avril dans un discours à la nation en réponse à une vague de protestation et d’émeutes dans la foulée du Printemps arabe n’ont pas été suivi correctement sur le terrain par ceux censés pourtant le faire. Ce qui amène le premier magistrat du pays à resurgir pour sauver la face et mener à bien des réformes qui restent de nature à sauver le pays de la crise latente.

L’annonce, donc, de la tenue de cette importante joute électorale au printemps prochain fait déjà bouger certains acteurs qui courtisent les électeurs avec lesquels il ont des contacts une fois tous les cinq ans. La détérioration du climat de confiance entre les gouvernants versés dans les affaires et les gouvernés qui ne savent plus où donner la tête risque de fausser la donne électorale.

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