« Sabah el Nour », un hymne aux premières lumières du jour


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Sabah el Nour est la série de photographies prises en Egypte qui a fait l’objet d’une exposition à l’espace Pierre Cardin, à Paris, le 12 et 13 novembre 2011.

Flore, une photographe Française, d’origine Espagnole, en quête d’une trace de la lumière, marque un temps d’arrêt sur les premières lueurs du jour sous le soleil de l’Egypte. Palmiers, dunes, mer, port, pyramides, chaises vides… un long soupir sur un passage d’un lieu ou plutôt d’une « atmosphère d’un non lieu ».

Entre Alexandrie, Port Saïd, Louqsor, les photos reflètent le mirage du présent dans le passé, teinte un peu flou, sablée, des lumières douces comme une caresse, l’Egypte (se) défile sous l’œil de Flore.

La photographe crée le manque, ses images se veulent une critique de la vie quotidienne et de notre regard au monde, comment apprendre à percevoir les choses différemment, comment devenir spectateur et toucher l’humain qui hiberne au fond de nous-mêmes ou tout simplement comment exercer sa liberté de regarder au-delà d’un regard vide.

L’exposition est suivie de la projection d’un documentaire réalisé par Adrian Claret-Pérez, un jeune réalisateur de 26 ans, qui a suivi la photographe lors de son séjour en Egypte.

En 29 minutes, le film documentaire « L’Egypte de Flore », nous transfère vers les coulisses de la série Sabah el Nour[[Littéralement « jour de lumière », qui signifie bonjour]], de la prise de vue au tirage, Adrian Claret adopte le même rythme que la photographe, avec différents angles de prise de vue : la caméra se glisse dans l’ascenseur d’un hôtel, se faufile sous le regard des vigiles et militaires qui crient en arabe Mamnouh ! (c’est interdit) à Port Saïd, accompagne Flore à 6h30 du matin dans les rues d’Alexandrie pour pourchasser l’aurore…

Sous les vibrations d’une musique orientale, la caméra bouge et ne fait pas de chichi, car la naissance de l’aube n’est pas facile à traquer.

Les prises de bec de Flore : « avoir la bonne image »

La photographe cherche des photos au-delà d’un reportage, « il y a des professionnels pour ça », dit-elle, car ses photos ouvrent « un champ infini au regard »[[Marie-José MONDZAIN, in « Regards n°47 »]] et créent une forte émotion « qui sort des tripes » c’est un « cumul d’un ensemble de connaissance » qui surgit sur les surfaces de ses œuvres.

Une autre exposition « Egyptopédie » aura lieu à Marrakech du 29 novembre au 30 janvier 2012 à la Galerie 127 de Nathalie Locatelli.

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