Inondations au Mozambique : 80 000 personnes à évacuer d’urgence


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Drapeau du Mozambique
Drapeau du Mozambique

Le Mozambique est sous les eaux. Avec les inondations qui ravagent le pays, le réservoir du barrage de Cahora Bassa a atteint son niveau critique. Il est obligé d’ouvrir ses vannes pour protéger sa structure. Malgré le manque de moyens, 80 000 personnes doivent être évacuées de toute urgence.

Cinq jours pour évacuer 80 000 personnes. Une course contre la montre pour les autorités du Mozambique. Avec les actuelles inondations, les eaux du fleuve Zambèse obligent les autorités à ouvrir les vannes du réservoir, trop plein , de l’immense barrage de Cahora Bassa. Toutes les régions en aval sont menacées. Face au manque de moyens, l’urgence de la situation mobilise les énergies.

Après les inondations de février et de mars 2000, qui avaient fait 650 morts et 400 000 sans abri, le Mozambique est de nouveau frappé de plein fouet par la colère des eaux. On dénombre déjà officiellement 41 victimes et plus de 77 000 sans-abri.

Un seul hélicoptère pour évacuer

L’un des plus gros barrages africains n’en peut plus. 11 000 mètres cube par seconde. Alors que son débit normal avoisine les quelques 7 500 mètres cube par seconde, la structure hydroélectrique menace de céder si rien n’est fait pour alléger la pression de son réservoir.

Des pires maux il faut encore choisir le moindre : les villes de Marromeu et de Luabo, auront bientôt la tête sous l’eau. Problème : les pluies diluviennes ont coupé de nombreuses routes, les rendant inaccessibles à tous secours terrestres. Les évacuations ne peuvent donc se faire que par voie fluviale et aérienne. Si plus de 200 bateaux sont à pied d’oeuvre, l’armée ne dispose en revanche que d’un seul hélicoptère en état de marche. Trop peu pour espérer organiser une noria de convois de sauvetage efficace.

L’Afrique du Sud s’est proposée, dimanche, d’envoyer deux avions-cargos et surtout sept hélicoptères pour renforcer les faibles moyens logistiques du Mozambique. Une bouffée d’air frais pour des opérations d’évacuation qui ne s’annonçaient vraiment pas sous les meilleurs auspices.

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