Egypte : Ban Ki-moon appelle les autorités à écouter la voix du peuple


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En marge du Sommet de l’Union Africaine (UA), le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé dimanche les dirigeants égyptiens « à écouter la voix du peuple » et « à prendre des mesures » pour répondre à ces aspirations, notamment la garantie de la liberté d’expression et d’association.

« Il est important que les gouvernements garantissent la liberté d’expression et la liberté d’;association et que toutes les types d’expression se fassent de manière pacifique », a déclaré dimanche Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse en marge du Sommet de l’Union Africaine à Addis-Abeba, la capitale d’Ethiopie. Les autorités égyptiennes devraient « prendre des décisions audacieuses pour répondre à ces inquiétudes », a-t-il ajouté.

Selon la presse, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi dans le centre du Caire après l’annonce d’;un nouveau gouvernement.

« Récemment nous avons constaté le souhait du peuple d’être entendus par les autorités et les dirigeants. A plusieurs reprises, j’;ai appelé les dirigeants de tous les pays, y compris l’Egypte, à écouter attentivement la voix du peuple. Quelles sont ses véritables aspirations ? », a souligné le chef de l’ONU.

Selon lui, les dirigeants ont « une grande part de responsabilité dans la création d’emplois décents et d’opportunités qui permettent de vivre décemment ».

S’exprimant vendredi sur la situation en Egypte depuis le Forum économique de Davos, en Suisse, Ban Ki-moon a estimé « qu’au travers d’un dialogue avec la société civile, les dirigeants seront capables de mieux comprendre les attentes et aspirations, les préoccupations et les défis du peuple ».

De son côté, la Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Navi Pillay, a appelé vendredi le gouvernement égyptien à la retenue et « à protéger les droits de ses citoyens à la liberté d’expression, d’information et de réunion, conformément à la législation du pays et au droit international ». Dans un communiqué rendu public vendredi, elle souligne que « depuis le début des manifestations, la police a utilisé, dans sa confrontation avec les manifestants, des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des matraques, et que plus de 1.000 personnes ont été arrêtées, dont des opposants politiques ».
« Les gouvernements de la région et dans du monde doivent en tenir compte. Étouffer la voix des citoyens et faire taire la dissidence et la critique ne feront pas disparaître les problèmes. Les événements récents dans la région mettent en évidence le fait que la lutte contre de graves problèmes, par le recours à des mesures de haute sécurité, ne fait qu’envenimer les choses, qui éclatent finalement à une grande échelle », a-t-elle conclu.

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