Affaire Hasseni : Alger réclame à la France son diplomate


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Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères, a déclaré, mercredi, que Paris retenait « en otage un des meilleurs diplomates algériens depuis 4 mois ». Son chef de protocole, Mohamed Ziane Hasseni, a été arrêté, puis inculpé pour avoir commandité l’assassinat de l’opposant algérien Ali Mecili. Libéré, le diplomate n’a cependant pas l’autorisation de quitter le territoire français.

Alger relance Paris sur l’inculpation du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, il avait été interpellé le 14 août dernier à l’aéroport de Marseille-Provence. « La France est en train de retenir en otage un des meilleurs diplomates algériens depuis 4 mois, sous prétexte qu’il est ce qu’il n’est pas », a déclaré mercredi Mourad Medelci, le ministre algérien des Affaires étrangères. Il participait à une conférence de presse conjointe avec son homologue néerlandais Maxime Verhagen. La France n’a pas encore réagi officiellement à cette déclaration.

La justice doit suivre son cours

Mohamed Ziane Hasseni, le chef du protocole du ministère algérien des Affaires étrangères, est soupçonné d’avoir commandité l’assassinat en France de l’opposant algérien et citoyen français Ali Mecili en 1987. Il a été mis en examen en octobre dernier pour « complicité d’assassinat ». Le ministre des Affaires étrangères algérien avait alors sollicité une rencontre avec son collègue français Bernard Kouchner pour s’exprimer sur cette affaire. Toute la défense de Mohamed Ziane Hasseni, qui a refusé d’être défendu par Jacques Vergès, repose sur une éventuelle confusion d’identité entre lui et le vrai coupable. Le diplomate algérien s’est récemment soumis à des tests ADN et graphologiques pour prouver son innocence.

La famille d’Ali Mecili, qui n’a cessé de réclamer justice depuis 20 ans, et plusieurs figures de l’opposition algérienne craignent que l’affaire Hasseni soit traitée au niveau politique. Pour Hocine Aït Ahmed, le président-fondateur du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition algérien, et l’ancien président Ahmed Benbella, l’Etat algérien est directement impliqué dans la disparition de l’avocat Ali Mecili.

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