Le mystérieux papa du bébé de Rachida Dati


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Qui aime bien, charrie bien. Cet adage revisité irait bien à la ministre française de la Justice Rachida Dati. Sa volonté de ne pas révéler le nom du géniteur de son futur enfant délie les langues et les plumes en France et en Europe. Afrik n’échappe pas à la règle et l’assume dans un papier « très sérieux ». Pourquoi ? Les journalistes sont encore plus curieux que M. Tout le monde. Certains l’avouent comme ceux de la presse européenne. Les autres, dans les journaux français dit sérieux, se contentent d’informer.

Qui est le père de l’enfant de Rachida Dati ? Ce ne sont pas que les « macrelles » [Le mot créole « Makrel » qui signifie « commère » a été francisé]]. de tout poil qui se posent cette question. C’est aussi la principale interrogation qu’on lit dans les articles de la presse française et européenne depuis que la ministre française de la Justice a confirmé sa grossesse mercredi. En France, plus la presse se dit sérieuse, moins elle évoque les hypothèses sur l’identité du nouveau papa : elle se contente juste, l’air de rien, de rapporter les différents ragots des titres people pour bien indiquer qu’il s’agit de remplir son rôle : informer. Exemple cet excellent article de L’Express.fr qui revient sur le buzz médiatique autour de Rachida Dati. L’article intitulé [Aznar-Dati, anatomie d’une rumeur s’achève ainsi : « Et maintenant, à qui le tour? La rumeur a repris son lit dans d’autres torrents. Les cancans désignent désormais Dominique Desseigne, patron du Fouquet’s, quand d’autres privilégient la piste d’un autre frère Sarkozy (le nom du président français a été évoqué, ndlr), voire, comme RTL, celle de l’ex-animateur Arthur, ou encore celle d’un donneur anonyme. Bref, du grand n’importe quoi… » Le quotidien saurait-il des choses qu’il cache au lecteur en mal de ragots ?

La presse européenne plus franche que celle de l’Hexagone

Les journaux européens sont beaucoup moins frileux que les Français. Ils affichent leur vilain défaut : la curiosité. Les journaux turc Hürriyet et britannique Daily Telegraph (version digitale), selon l’AFP, n’ont pas eu peur de se poser ouvertement la question : « qui est le père de l’enfant de la ministre française ? ». Conscient qu’il ne saurait décemment percer le mystère, le plus gros tirage italien Le Corriere della Sera se contente de faire l’éloge d’une mère célibataire qui assume sa maternité sans complexe. « Le choix du silence (sur le nom du père) a également un profond sens politique » : « la femme qui affronte seule une maternité n’est plus une « malheureuse » qui doit se cacher mais une femme fière (…) qui ne recule devant personne ». Une ministre enceinte pendant son mandat, ce n’est pas une première en France. Mais le fait qu’elle soit officiellement célibataire l’est. Les socialistes Ségolène Royal, Florence Parly, et Frédérique Bredin ont attendu un heureux évènement alors qu’elles étaient au gouvernement. Le cercle des ministres en fonction devenues mamans est désormais riche d’une représentante de la droite.

Une prestigieuse liste de papas

Pour en revenir au sujet qui préoccupe les nombreuses commères qui peuplent la France et l’Europe, un récapitulatif des pères éventuels s’impose dans un souci d’informer, la seule et unique raison d’être d’une presse responsable. D’abord, certains ont prêté la paternité de la grossesse de la Garde des sceaux au président français Nicolas Sarkozy. Le secret de cette paternité serait alors un véritable secret d’Etat, car sa découverte réduirait à rien les efforts de séduction médiatiques du pseudo-couple présidentiel que Nicolas Sarkozy forme avec Carla Bruni… C’est l’hypothèse la moins « politiquement correcte », mais non la moins invraisemblable…

La radio RTL, en France ou en Belgique, a pensé ensuite à l’animateur Arthur qui aurait eu une liaison ces derniers mois avec la belle ministre. Elle aurait confié à l’hebdomadaire Marianne le contenu d’un récent SMS reçu de l’animateur français : « Si tu veux, je te verse une pension alimentaire virtuelle pour l’enfant virtuel que nous avons eu lors de notre relation virtuelle ». Mais leurs rapports furent-ils seulement virtuels?

Dans cette liste de géniteurs potentiels, figurent deux chefs d’entreprise. Dominique Desseigne, 64 ans, le patron des hôtels et casinos Lucien Barrière et le PDG de Veolia environnement, Henri Proglio, n’ont pour l’instant fait aucun commentaire, ni démenti la rumeur, à la différence de l’ancien Premier ministre espagnol José Maria Aznar. Celui-ci, du fait de ce démenti, semble être la proie la plus sérieuse dans cette chasse aux pères. «Concernant les rumeurs apparues dans un certain média liant José María Aznar à la grossesse de la ministre française de la justice Rachida Dati, indique un communiqué émis par la fondation de l’ancien Premier ministre, nous affirmons les choses suivantes: il s’agit d’un mensonge total et complet». José Maria Aznar, marié et père de trois enfants, menace également de poursuivre « ceux qui ont diffusé de tels mensonges ou ceux qui s’en font l’écho».

Demandez aux Marocains et aux Espagnols !

A l’origine de l’information publiée le 2 septembre attribuant la grossesse de Rachida Dati, le quotidien marocain. L’Observateur. « Une source proche de la ministre française nous a confirmé l’information » a confié à L’Express.fr, Ahmed Charai, le directeur du journal qui ne craint pas d’être poursuivi en justice par l’ancien homme politique espagnol. D’après l’Express.fr, le journal espagnol El Mundo avait déjà évoqué cette possibilité. Rachida Dati et José Maria Aznar ont diné en tête en tête après s’être rencontrés en décembre 2007 lors d’une invitation du couple présidentiel français. De quoi enflammer les esprits d’autant plus que la Garde des sceaux a déclaré qu’elle avait une « une vie privée compliquée », raison pour laquelle elle ne souhaitait pas révéler le nom du père de son enfant. Dernière et radicale option dans l’esprit tourmenté des curieux : une insémination artificielle.

Si beaucoup meurent d’envie de connaître le nom de l’heureux père, le plus important est de souhaiter une belle et sereine grossesse à la ministre de la Justice la plus people de la Ve République. «Je veux rester prudente, car ce n’est pas encore consolidé. Je suis encore dans une zone à risques. J’ai 42 ans. J’ai toujours dit (qu’être mère) était fondamental pour moi », confiait-elle, mercredi, aux représentants des principaux médias français. La superstition, plus ou moins prononcée selon les cultures, veut qu’on garde sa grossesse la plus secrète possible pour protéger les bébés de tous les mauvais esprits. Alors, ne serait-il pas préférable d’attendre de voir la tête du bout de chou pour relancer la polémique ? Cela fera des vacances à la future maman et à son bébé et donnera le temps aux curieux de travailler leurs hypothèses, entre deux exclamations, au supermarché, sur la cherté de la vie.

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