Affrontements ethniques meurtriers dans le nord du Ghana


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Des groupes ethniques du nord du Ghana sont entrés en conflit le 5 mai dans la ville de Bawku (nord). Les affrontements ont fait au moins cinq morts.

Les habitants de Bawku ont sollicité la protection de la police et bon nombre d’entre eux ont demandé à être escortés hors de la ville, a déclaré à IRIN Ofosu Mensah Gyeabour, chef de la police régionale. Les forces de police ont arrêté quelque 72 personnes et imposé un couvre-feu de 22 heures par jour « pour une période indéfinie ».

Kwamena Bartels, le ministre de l’Intérieur, a déclaré que la police « emprisonnait » effectivement « les habitants de la ville chez eux ». Ceux-ci ne sont autorisés à circuler librement qu’entre sept heures et neuf heures du matin.

Bawku, une ville du nord-est du Ghana, essentiellement peuplée de musulmans, compte environ 206 000 habitants, dont la plupart appartiennent à l’ethnie des Kusasis ou à celle des Manprusis.

À ce jour, en 2008, au moins 11 personnes ont été tuées au cours d’affrontements ethniques dans le nord du pays. En mars, en effet, des échauffourées avaient déjà fait deux morts. Et le 1er janvier, des habitations avaient été incendiées et au moins quatre personnes avaient trouvé la mort au cours d’affrontements.

Bawku a été l’une des régions les plus touchées en janvier et depuis lors, la ville est soumise à un couvre-feu du crépuscule à l’aube.

Le président ghanéen John Kufuor a rencontré les leaders des deux groupes ethniques en mars et les efforts de médiation du conflit se poursuivent.

En 2001, au moins 28 personnes avaient été tuées à Bawku : à l’époque, les deux principales ethnies de la ville étaient entrées en conflit après qu’un kiosque, appartenant à l’un des deux groupes, avait été incendié.

Le nord du Ghana est frappé par de nombreux conflits ethniques et autres querelles portant sur le droit de telle ou telle personne à prendre la tête de certaines chefferies.

D’autres régions du pays ont été le théâtre de violences semblables. En 2007, six personnes, dont un représentant des forces de police, avaient notamment trouvé la mort au cours d’une querelle de chefferie dans la région de la Volta (est).

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